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vendredi, 07 octobre 2016

Le yogi tantrique et les paons percent…

Chacun son job.
De rien, Mab
« Bonjour Jean-Yves, vous vous présentez avec une bourse en petite forme… »
Ainsi est salué d’une voix tristounette par la journaliste l’homme qui nous parle de « l’état du Marché » ce midi.
J’ai cru déceler un vague accent de commisération dans la voix de la dame, ce qui m’a poussé à me dire « La s… ! »
Heure-Bleue elle-même a sursauté « Tu vois qu’il n’y a pas que moi à faire des trucs comme ça ! »
Nous nous sommes interrogés gravement sur l’état de ce pauvre Jean-Yves...
Puis avons convenu que finalement, si nous plaignions sa petite camarade de jeux, sur le fond on s’en foutait royalement.
Puis, un instant plus tard, quoique pas plus concerné que ça par la méforme de ce Jean-Yves, un détail s’est rappelé à mon souvenir.
Hier, je suis allé faire quelque ravitaillement au Monop’.
Je suis passé à la caisse où on m’a pris des sous et donné quelques bandes imprimées parlant de réduction.
J’ai mis la facturette dans mon portefeuille et les tickets divers dans ma poche.
En « cafouillon » bien sûr, comme toujours et sans même y jeter un regard, poussé par les regards mauvais de ceux qui pensent arriver au premier janvier avant moi…
Ce matin, enfin un « matin Heure-Bleue » c'est-à-dire vers onze heures et demie, j’ai été désigné volontaire par la lumière de mes jours pour aller à la pharmacie.
Vous la connaissez, il n’est pas question pour elle de descendre avant d’être récurée, pomponnée et briquée.
Malheureusement, quand tout cela est fait, c’est l’heure du déjeuner devenue « la pause méridienne » et tout est fermé.
D’où la désignation régulière de votre serviteur comme esclave…
J’ai donc passé ma pelure, attrapé l’ordonnance et la carte Vitale de l’amour de ma vie qui ne va pas durer si ça continue comme ça.
En tentant de glisser dans une poche les précieux documents, j’en fus empêché par une bourre de papier que je m’empressai d’extraire.
J’ai regardé la longue liste de courses puis jeté le ticket de caisse.
Les couleurs chatoyantes des tickets restants ont attiré mon attention et là, ce fut un choc.
L’un d’eux me jetait à la figure « 4€ de réduction sur votre prochain achat de couches Pampers »
De plus il raccourcissait sévèrement mon espérance de vie en limitant la validité de l’offre au 19 octobre !
Des couches !
A moi !
Un doute m’est venu.
Sentais-je mauvais ?
Avais-je l’air si délabré qu’on pût penser que je pissais tout habillé dans ma couche ?
Ce que je prenais pour une regard de vague complicité de la part d’une caissière que je vois plusieurs fois par semaine n’était donc qu’un regard compatissant envers la ruine que j’étais devenu ?
Heureusement, en y regardant de plus près, je vis qu’il s’agissait de couches pour bébé.
Qu’on pût me prendre pour un jeune père faillit me rasséréner.
Puis je me suis rappelé que la mode est ces temps-ci à être père à l’âge d’être grand-père.
Mais bon, ça m’a rassuré quand même…