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samedi, 14 janvier 2017

Pas perdus pour tout le monde...

De rien, Mab...
Hier nous sommes allés à Paris, déjeuner d’un « bô-bun » avec des amis que nous n’avions pas vus depuis environ trois ans.
Ce fut sympa, nous nous connaissons bien, même nos défauts…
Il est vrai que nous avions fait connaissance quand Heure-Bleue a acheté sa première librairie.
Lui était conseiller financier, elle s’occupait de ses enfants après une brève carrière de journaliste.
Autant dire que nous nous connaissons depuis des siècles…
Après le repas, la lumière de mes jours nous fit une démonstration éblouissante de son sens de l’orientation.
Avec, à la clef, une explication tout à fait surprenante.
Nous étions partis boire un café rue de Lévis, à deux pas de la place de Villiers, celle qui a gardé ce nom bien qu’il eût changé en 1907.
Nous avons donc descendu la rue des Dames jusqu’à la rue des Batignolles et c’est là qu’Heure-Bleue a décidé de tourner à droite et de descendre jusqu’à la rue Legendre qu’elle nous fit emprunter jusqu’à la rue de Lévis, que nous dûmes donc remonter quasiment jusqu’à la rue… des Dames…
La seule explication que je reçus, après que nous nous soyons gelés et trempés par une pluie fine, fut « et pourquoi pas ? »
Oui, elle est comme ça la lumière de mes jours…
Après avoir bu nos cafés et conversé un long moment, nous sommes repartis vers quelque lieu qui, selon Heure-Bleue, nous amènerait près de l’arrêt du 74 qui déposerait nos amis rue du Louvre, autant dit à une demi-heure de marche de chez eux.
Je ne sais quelle carte de Paris elle a dans la tête pour prendre de tels chemins.
Dès qu’il n’y a pas de Monoprix dans les environs, elle erre comme sur la planète Mars.
Arrivés au carrefour des rues de Rome et Cardinet, elle entreprit de les envoyer loin du bus vers l’avenue de Clichy.
Tout le monde était frigorifié, sauf elle bien sûr.
J’ai osé remarquer qu’en descendant la rue de Rome jusqu’à Saint Lazare, ils auraient le 29 qui les amènerait directement en bas de chez eux.
C’est là que la lumière de mes jours m’a, une fois de plus, estourbi :
« Tu comprends, Minou, je n’allais jamais par là quand j’étais petite, j’allais plutôt vers Courcelles, Pereire, tout ça, pas vers la place Clichy ni les Batignolles, alors je pars toujours dans l’autre sens ! »
Que voulez-vous répondre à ça, lectrices chéries.
Inutile que je lui fasse remarquer une fois de plus que c’était un coup à faire quarante mille kilomètres pour atteindre une rue qui se trouvait à deux cents mètres, rien que pour éviter un boulevard qu’elle n’avait pas le droit d’emprunter « quand elle était petite ».
C’était une époque où la femme de ma vie était paraît-il obéissante.
Je n’ai jamais connu cette époque bénie, hélas…