Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mardi, 24 janvier 2017

Ramonage et pâturage...

ramonage.jpg

La pollution qui nous empêche de respirer et même bientôt de voir le trottoir en face était le sujet principal de ma radio ce matin.
Il y était question de bagnoles, de fumées et de cheminées.
Cette histoire de cheminées m’a rappelé une « veste » d’ampleur ramassée par un gamin qui se la jouait mais hors de sa cour, hélas pour lui.
Nous habitions encore près du Père Lachaise qui a ceci d’intéressant qu’il se trouve dans ses environs une école de mannequins.
Ça ne paraît pas mais ce genre de voisinage ravit plus les yeux que les tombes d’à côté, pour intéressantes qu’elles soient.
Le temps était agréable et le « Lycée de la Dernière Chance » qui occupait une ruelle donnant sur la rue de Bagnolet lâchait ses sauvageons dans l’espace public.
Je lisais mon « Libé » en buvant un café à la terrasse du « bistrot du Portugais ».
Sur le trottoir en face, un groupe de trois ou quatre gamins frimait en se racontant des « shtuyot » à un niveau de corne de brume.
Survint une jeune femme, grande, magnifique, au port de reine.
Elle descendait la rue d’un pas calme et assuré en direction du boulevard de Charonne.
Quand elle passa devant les gamins, un des vantards lâcha à haute et intelligible voix « P… ! Une grande cheminée comme ça, ça doit drôlement tirer ! »
Hélas pour lui, il avait oublié qu’on ne peut compter sur les copains que pour faire des bêtises mais jamais quand on en a besoin.
Fier de sa sortie, il se tourna vers ses potes.
Elle, toujours aussi calme, s’arrêta, se retourna et lui jeta, après l’avoir toisé des chaussures aux cheveux « C’est pas pour du ramoneur débutant, ça, mon p'tit gars… »
Puis elle reprit son chemin tandis que le gamin se faisait pourrir par ses acolytes.
Je n’ai pas douté un instant qu’elle allait ce jour là, être la cause de pollutions.
Nocturnes celles là…