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samedi, 12 août 2017

« Vingtage »

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L’impensable est arrivé !
Heure-Bleue a enfin acheté des chaussures !
Il a suffi
 d’examiner attentivement la semelle des seules savates chaussures qu’elle supportait et de trouver où était la boutique de ceux qui distribuaient ces merveilles.
Nous sommes donc partis bras dessus bras-dessous au forum des Halles.
Sur le chemin nous nous sommes arrêtés chez Lina’s place des Victoires dont nous préférons les sandwiches à ceux de « Prêt à Manger ».
Le Lina’s est juste face à la rue Hérold.
Il m’est alors revenu que quand j’étais gamin, même pas adolescent, il y avait dans cette rue une école qui se faisait fort d’enseigner l’électronique en un temps record.
J’ai appris plus tard à mes dépens qu’il fallait quand même un peu de temps pour saisir les arcanes de cette merveilleuse discipline…
Nous avons donc traversé la rue Etienne Marcel et pris la rue du Louvre pour atteindre le forum des Halles par « le bon bout ».
Une fois de plus, hélas, la lumière de mes jours a réussi à m’entraîner là où elle voulait.
C'est-à-dire pas là où il fallait…
Ce sens de l’orientation qui fait habituellement défaut à Heure-Bleue avait encore frappé.
Je me suis demandé pourquoi ce forum, qui était déjà assez laid, avait été enlaidi de façon sensible par un bidule, une espèce de couverture épouvantablement moche, qui gâchait la vue des habitants des immeubles alentour.
Les gens qui se pressent dans le coin ont toutefois une chance insigne : Les « artistes » qui ont conçu la « canopée » n’ont pas jugé utile d’abattre Saint Eustache qui risquait d’en gâcher la perspective.
Nous avons, après une assez longue promenade, trouvé la boutique où elle était censée être et Heure-Bleue a enfin acheté « les » chaussures.
Et même deux paires !
Espérons qu’Heure-Bleue les supportera…
Puis nous avons repris nos pérégrinations en direction cette fois de la rue Rambuteau.
Eh bien, une fois traversée la rue Beaubourg, la rue Rambuteau où nous voulions boire un café, était quasiment déserte et seuls une boulangerie et un « cours des halles » étaient ouverts.
Il nous a fallu avancer jusqu’à la rue des Francs Bourgeois pour trouver un café où un jeune homme absolument charmant et gay comme un pinson, nous a servis.
J’ai attendu vainement que la lumière de mes jours se lance dans son aria favori du mois d’août, celui qu’elle appelle « Le grand air de la fermeture annuelle ».
Mais non, même pas, tout se perd…
Dans une vitrine, nous avons vu des habits « vintage » neufs.
Les années cinquante et le début des sixties avec ses robes « vichy » nous sautaient à la figure et nous poussaient presque à soupirer.
Deux détails nous ont hélas ramenés sur terre.
Les prix et le fait que tous ces vêtements ne pouvaient être portés que par des jeunes filles de moins de vingt ans.
Des habits « vingtage » en somme alors que nous sommes nous-mêmes « vintage ».
Puis nous sommes repartis, flânant le long de la rue Beaubourg, jusqu’à la rue du Grenier Saint Lazare.
Nous avons tenté de nous remémorer les boutiques disparues depuis les années soixante-dix.
Ça nous a occupés jusqu’à l’arrivée du 29…