Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 19 novembre 2018

Le fagot me fascine…

De rien…

lakevio.jpg

Incipit... Excipit

D'un texte à l'autre. 

1) Commencez impérativement votre devoir par la phrase suivante : "Voici l'heure où commence l'histoire de Germaine Malorthy, du bourg de Terninques, en Artois."(emprunt à Georges, sous le soleil de Satan). 

2) Terminez impérativement par la phrase suivante : "La nuit noire et le bruit assourdissant des criquets s'étendent de nouveau, maintenant, sur le jardin et la terrasse, tout autour de la maison." (emprunt à Alain et sa jalousie).

Entre les deux, casez ce que vous voulez. 

Voici l'heure où commence l'histoire de Germaine Malorthy, du bourg de Terninques, en Artois.
Germaine est arrivée au crépuscule sur la place, fatiguée.
Elle avait roulé toute la journée avec l’idée de le rejoindre.
Elle avait arrêté la voiture et s’était laissée aller, le front reposant sur le volant, se demandant comment elle allait lui dire pourquoi elle était venue.
Il était près de neuf heures du soir et elle était fatiguée, très fatiguée…
Elle redémarra la voiture et chercha un endroit où elle pourrait dormir.
Hélas, l’été avait, comme chaque année, rempli les hôtels et les chambres d’hôte alors elle sortit du bourg, espérant elle ne savait quoi.
Après avoir roulé au hasard une demi-heure, elle s’arrêta devant une maison décrépite qui lui parut abandonnée.
Elle pénétra dans la maison d’un pas précautionneux, un peu inquiète tout de même à l’idée de croiser quelqu’un.
La pièce sur quoi donnait l’entrée était froide, trop pour songer à s’y reposer et trop poussiéreuse pour le peu qu’elle en vit dans la lueur du soir.
Elle ressortit et fit le tour du jardin, l’herbe était humide, trop pour qu’il fût confortable de s’y allonger.
Il n’était pas question de dormir dans la voiture. Il lui était arrivé de le faire et elle en était sortie le matin, moulue comme si elle avait passé la nuit à se bagarrer.
Elle regarda autour d’elle et vit ce qui pourrait lui servir de lit.
Elle prit le temps de préparer un couchis de fascines qui serait assez confortable et alla prendre dans la voiture le plaid tout froissé jeté sur le siège arrière.
Elle s’allongea, alluma une cigarette et commença à se détendre.
Elle fut réveillée en sursaut par une brûlure et tapota pour éteindre le rougeoiement de sa robe.
Elle contempla sa robe grillée et jura puis se tourna pour dormir…
Je la devine déjà : Elle ferme les yeux et la nuit noire et le bruit assourdissant des criquets s'étendent de nouveau, maintenant, sur le jardin et la terrasse, tout autour de la maison.