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vendredi, 07 février 2020

Une histoire rasoir...

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Maintenant que j’ai pris l’habitude d’écrire sur rien, ça va être difficile.
Oui, lectrices chéries, aujourd’hui j’ai quelque chose à dire sur quelque chose que j’ai acheté pour faire quelque chose sur une chose que j’ai l’habitude de faire.
« Ah ben ça c’est quelque chose ! » vous dites vous avec votre sens habituel de l’à propos…
Que je vous dise, ce matin je me suis rasé.
Bon, comme tous les matins puisqu’il me semble vous l’avoir dit avant-hier à propos d’autre chose.
Mais là, il y a quelque chose d’autre, de différent des autres matins.
Revenons un instant à hier. Nous sommes allés faire quelques courses, histoire de ne pas mourir de faim et aussi de rester présentables.
Rester présentable consistait en l’achat de lessive, assouplissant, bref les produits habituels.
Plus, évidemment quelque chose, soit de la mousse à raser et des rasoirs.
Las, les rasoirs habituels faisaient défaut.
J’ai donc acheté les rasoirs disponibles.
Des rasoirs étranges, copies d’autres rasoirs, les habituels, mais hélas les seuls disponibles.
Des merveilles devaient elles êtres, des choses à trois lames, des qui rasent plus doux et qui sont dotées d’un « indicateur s’usure coloré ».
« L’indicateur d’usure » est à prendre ici dans un sens qui n’est pas celui prévu par le publicitaire.
Il serait plutôt à prendre dans le sens que lui donne la Banque de France car il indique plus le moment où on doit renouveler l’achat que celui où la lame vous arrache la figure.
Ce matin, je vous parle d’expérience car je me suis servi de ces… de ces… de ces choses…
Eh bien, lectrices chéries, depuis que les gouvernements ont décidé d’être « efficaces », c'est-à-dire de nous mettre tous à jeûner en dehors de la période de Carême, je dois vous dire que ce que nous craignions tous est arrivé !
J’ai inauguré ce matin quelque chose qui m’était sorti de l’esprit depuis que Gillette était passé de la « Gillette Jaune » au rasoir « Mach III », autant dire depuis mes quatorze ans.
Ce qu’on m’a vendu pour des rasoirs m’a ramené d’un coup à l’époque soviétique.
Cette époque où se raser était une épreuve que seul mon père supportait avec bonne humeur.
Cette… cette chose… ce truc qu’on m’a vendu pour un rasoir m’arrache la figure.
À l’époque bénie où j’avais la peau souple et douce et où ce duvet qui soulignait mon appartenance à la moitié mâle de l’humanité « faisait sale » j’avais demandé à mon père de me retirer cette « moustache ».
Ce fut ma première rencontre avec la « Gillette Jaune » qui n’est pas l’épouse du « Gilet Jaune ».
Je fus heureux de voir arriver sur le marché le rasoir « multi-lames ».
J’ai redécouvert ce matin un des drames de l’adolescence : Les premiers rasages…
J’ai regardé : Ces foutus rasoirs n’ont même pas de marque alors qu’ils étaient rangés sur l’étagère « Wilkinson Sword », ce qui m’a immédiatement fait penser que décidément, celui qui a rempli la gondole n’est pas une épée…