lundi, 03 mars 2014
Incompréhension.
Mais non ! Ce ne sont pas les malfaisants qui me manquent !
Même si en croiser de temps à autre ne me gêne pas plus que ça, sinon qu’aurais-je à vous raconter, lectrices chéries ?
Non, non, ce qui me manque, ce ne sont pas l’odeur d’essence ni l’odeur d’égout qui sort parfois des grilles de la rue, ça, on le sent partout.
Ce qui me manque, ce sont les gens, les rues, la lumière si particulière de Paris, celle qui change totalement selon que l’on est à l’ouest, l’est, le nord ou le sud.
Je suis presque sûr que peu d’entre vous mes chéries n’avez remarqué combien la lumière peut être variée sur une surface aussi réduite.
Paris, comparée aux autres capitales européennes, est une ville petite mais est malgré cela extrêmement variée, seule La Haye est plus petite, et de très peu.
Mais Paris est aussi variée que Londres par exemple qui a besoin de quinze fois plus de km² pour être aussi diverse.
Et puis, je vais vous dire, lectrices chéries, à part quelques pays de l’Est, je me suis promené dans quasiment tous les pays de l’hémisphère nord mais nulle part je n’ai trouvé de ville, sauf peut-être New-York, où un Parisien pourrait vivre.
Même, pour votre serviteur, aucune autre ville ne sera aussi riche en souvenirs, bons ou mauvais, aucune ne fera qu’en regardant un coin de rue sous un angle particulier ne me fera rater un battement de cœur. Aucune ne me fera ressentir cette sensation de « gargoziau serré » devant certains bâtiments ni ne me fera revivre des promenades comme Paris.
Ceux qui n’ont jamais descendu la rue de la Montagne Sainte Geneviève de Polytechnique au boulevard Saint Germain ne peuvent pas savoir.
Pas plus que ceux qui n’ont jamais profité des bancs du Jardin des Plantes pour se foutre du regard oblique des passants honnêtes.
Jusqu’à présent, j’ai toujours été un usager de la RATP, j’aimerais bien le redevenir avant d’être devenu « un usagé de la RATP » comme l’avait malencontreusement écrit un technicien dans un des rapports qu’il m’avait remis…
Alors, dites-moi, lectrices chéries, à part la sécheresse désolante de mon porte-monnaie et une Heure-Bleue aspirant au calme, qu’est-ce qui pourrait bien me forcer à vivre ailleurs qu’à Paris.
Mais bon, pour tromper mon attente, je vous raconterai encore Paris si vous le voulez bien…
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