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mercredi, 18 mai 2016

Ah la la, sacré cœur, va !

On avait rendez-vous avec une amie bien connue des blogueurs de ma liste de favoris pour ses images.
Nous devions, elle, Heure-Bleue et moi, nous retrouver à la brasserie « Le Barbès ».
En face du « Louxor ».
Descendus du 54 à « Barbès-Rochechouart », nous avons traversé le boulevard et nous sommes arrêtés devant le « Louxor », aussi beau mais plus propre que quand j’étais petit.
Je n’ai pas pu résister.
Pendant que la lumière de mes jours regardait ce qui était affiché, je suis entré.
La caisse n’était plus au même endroit.
Un « vieux » papotait avec la jeune caissière.
Elle l’écoutait patiemment avec un peu d’affection dans le regard.
Elle m’a demandé ce que je voulais.
- Les places, quand c’est au premier ou au deuxième balcon, c’est le même prix ?
- Oui monsieur…
Le vieux a laissé échappé un petit rire.
La caissière a dit :
- Ah oui ! On m’a dit que plus on était en haut, moins c’était cher !
- Ah ! Vous voyez !
- Oui, mais ça, c’est ma grand’ mère qui me l’a dit, maintenant c’est le même prix partout…
Le « vieux » et moi on s’est regardé, on a haussé les épaules et je suis ressorti.
Nous nous sommes engagés dans le boulevard Barbès, Heure-Bleue voulait voir ce qu’était devenue la rue de la Goutte d’Or.
On nous a proposé, sur quelques dizaines de mètres, des « Marlboro » de contrebande, de nous désenvoûter, tout ça.
Heure-Bleue m’a serré le bras plus fort que d’habitude, inquiète, ça m’a rappelé quelque chose qui ne date pas d’hier sur ce boulevard.
Heure-Bleue, qui a l’impression de tomber dans un coupe-gorge dès qu’on s’éloigne du parc Monceau, a renoncé et nous sommes entrés à la brasserie « Le Barbès ».
On s’est installé devant la vitrine qui fait face à la sortie du métro, « ligne 2 » d’où devait normalement sortir notre amie.
Ce qui arriva.
Après un autre café, nous sommes sortis, soulagés de quitter un endroit où la sonorisation empêche d’entendre ce que disent ceux avec qui on parle.
Nous sommes allés tout de même rue de la Goutte d’Or.
Puis, nous avons remonté le boulevard de Rochechouart jusqu’à la rue d’Orsel et nous sommes allés nous asseoir sur un banc du Sacré-Cœur.
Je ne me rappelle pas quand le sable a été partout remplacé par de l’asphalte mais aujourd’hui, les allées ressemblent toutes à des autoroutes.
Des choses subsistent néanmoins, une boutique de souvenirs sur la place Saint Pierre, face au jardin, n’a pas changé depuis que je suis entré en sixième.
Si, peut-être le tenancier.
Mais pas le store, toujours jaune, seule a disparu la mention « Pellicules Kodak »…
Nous avons écouté, puis « accompagné », sauf Heure-Bleue qui chante faux, « La vie en rose », « J’suis snob » et « Les roses blanches ».
Nous avons reculé de soixante ans ou plus pendant un moment.
Les unes n’avaient plus mal au dos ou aux pieds, je n’avais même plus mal au genou droit.
Ce fut vraiment une chouette journée, avec juste ce qu’il faut de souvenirs pour faire un petit peu mal aux âmes, vous savez, cette sensation bizarre dont ne sait pas bien si on a mal ou si c’est du bonheur.
Mais il y avait assez de joie pour que ça passe très bien.
On est retourné boire un café rue Ronsard, à la « Halle Saint Pierre » où ils ont une librairie super chouette, pleine de livres de poésie.
Je n’aime toujours pas Michaud mais bon…
Pour être sûr que ça passe encore mieux, j’ai fait des « spaghetti alla carbonara » en rentrant.
Vraiment chouette, cet après-midi.
Si si, lectrices chéries, je vous assure, vraiment chouette…