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jeudi, 02 juin 2016

Ah... Ces petits jeûnes, c'est épuisant...

Il y a des gens doués pour gagner des sous en vendant du vent.
Pas de doute.
Hier soir j’ai vu aux « infos », quoique cela veuille dire, la preuve qu’on peut vendre n’importe quoi pourvu que ça ait l’air d’une promesse de lendemains qui chantent.
Ça ne m’étonne pas que des lascars comme Staline ou l’abbé Souris aient mené des empires ou se soient fait des c… en or.
Hier, il était question des bienfaits du jeûne.
Un journaliste a voulu vérifier le bien fondé de l’assertion.
Prudent, avant de se lancer dans l’aventure, il a fait procéder à une analyse de son sang.
Le mec d’hier soir, avait l’air innocent du garagiste qui te vend une épave au prix d’une bagnole neuve.
Et vous savez ce qu’il vous vend, lectrices chéries ?
Rien !
Il ne vend rien d’autre qu’une vague promesse.
Notre « coach », ce marchand de vent a commencé très fort avec « la faim, c’est surtout psychologique ! »
Si les Biafrais avaient su ça, deux millions d’entre eux auraient à coup sûr évité de mourir de faim…
Avec conviction et un sourire franc comme un billet de trois €uros, ce type vend… du vent !
Le stock est réduit, les frais de fonctionnement quasi nuls, la marge opulente.
Je le regarde discourir, ce marchand de vent, il a une panse d’archevêque.
Il fait croire qu’il nourrit quand même son disciple.
En fait il vend l’eau du robinet qui reste après la cuisson des légumes qu’il a sans doute mangés avant !
Avec une livre de carottes et deux poireaux il affame facilement deux ou trois équipes de clients.
De chasseur-cueilleur, l’Homme est devenu jeûneur-payeur.
Alors voilà comment ça se passe :
Vous jeûnez. En fait vous dînez d’un bol d’eau.
Le mec lui, vous emmène marcher, il vous montre des kilomètres de chemins.
Au bout de trois jours vous n’avez absorbé que des tisanes -1,40 € la boîte de vingt-cinq sachets au Franprix du coin- et quelques louches d’eau du reste de court-bouillon.
Vous n’avez pas mangé, vous avez dormi sur une paillasse, vous vous êtes usé les pieds sur des chemins pierreux et vous retournez au boulot après avoir lâché des sous pour avoir été hébergé dans un corps de ferme vaguement aménagé.
Comme dit l’Ours, toujours poète, « T’as claqué un max pour peau de zob ! »
Vous êtes crevé avec l’impression d’aller bien.
Vous refaites procéder à une prise de sang et retournez voir le médecin.
Et là, le médecin vous dit :
- Bon, après vos trois jours de jeûne, le bilan n’est pas très bon… 
- Aaahh booonnnn ?
Que vous dites.
- Oui, votre acide urique a sensiblement augmenté, c’est mauvais pour les reins.
- Oui mais quand même…
Insistez vous.
- Bon d’accord, vous avez perdu deux kilos cinq…
- Aaaahhh ! Alors !!!
- Oui mais trop vite, du coup votre organisme va se mettre à stocker dès que vous allez manger.
- Ah ?
- Oui, ça se passe comme ça, vous avez perdu deux kilos cinq en trois jours en ne mangeant pas, vous allez reprendre trois kilos en deux jours !
En y réfléchissant, ça a le même effet quune gastro sauf que cest beaucoup plus cher quune gastro...
Ces trucs là, les seuls pour qui c’est bon, c’est pour les « coaches »…
Le genre de type qui vous dit de bouffer des graines en oubliant que faute de gésier, ça sort pareil en bas que c’est entré en haut.
Méfiez vous, lectrices chéries, chaque fois qu’on vous a montré du blé pour vous attirer, on a pris celles qui ont marché pour des poules et celles qui ont décliné pour des oies…