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lundi, 20 juin 2016

Sacs, villes, ouest...

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C’est vrai. Ils sont magnifiques.
Assis devant la table qui supporte la pièce montée, je les regarde attentivement.
Comme presque tous dans l’assistance.
Bon, lui est moins beau mais c’est normal.
Je ne l’aime pas lui.
C’est elle que j’aime et j’ai le cœur serré à la voir lui sourire ainsi.
J’aimerais être aussi sûr qu’elle me l’a juré que ce n’est qu’un simulacre.
Elle a eu beau m’expliquer pourquoi il fallait qu’elle l’épousât.
Je n’ai toujours pas compris.
Enfin, plus exactement je n’ai toujours pas admis.
Je sais bien, la pression familiale, gnagnagna et gnagnagna…
Ils la poussaient depuis si longtemps.
Quasiment fiancés depuis quinze ans.
Elle a même eu un bébé il y a huit ans.
Une fille.
Ça m’a arraché le cœur.
Si elle a su me rassurer elle m’a quand même condamné au silence.
Elle est aussi condamnée au silence.
Il y a des choses qu’on doit taire.
On doit même se marier pour faire taire les questions insistantes sur ces interminables fiançailles.
La réalité est qu’ils ont dû tous deux céder à leur famille.
J’ai quand même trouvé cruel qu’elle m’ait invité au mariage.
« Mais si mon chéri,  je t’aime mais je dois aussi céder aux convenances tu sais… Imagine le scandale si on savait qu’il… »
Heureusement qu’il est souvent en voyage.
Longs éloignements jamais expliqués.
Mais bof, nous ferons comme on le fait depuis tant d’années.
Et puis cette jolie petite blonde que je connais bien, j’ai cru qu’elle regardait le gâteau, « comme un gâteau » justement…
Mais non, c’est moi qu’elle regarde.
Elle aussi est belle.
C’est pourtant vrai qu’elle est belle, ma fille !
Aussi belle que sa mère…