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jeudi, 14 juillet 2016

« Mon petit cartable ».

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J’ai cherché quelque chose dans mon petit cartable.
Celui que je traîne depuis plus de trente ans.
Celui qui me faisait regarder bizarrement par certains collègues.
Il y avait ceux qui avaient un porte-document dans le plus pur style années soixante.
Une sorte de pochette qui se dépliait entièrement avec une fermeture Éclair qui courait sur trois côtés.
Ceux de ma génération, persuadés que la « Samsonite » était le fin du fin.
Et ceux comme moi, équipés d’une épouse irrémédiablement parisienne.
Une Heure-Bleue, forte de ses relations de libraire du Marais qui avait ses entrées chez les maroquiniers du coin.
Elle m’a offert deux pièces de maroquinerie plutôt chouettes.
D’abord une petite mallette de cuir fauve qu’on me faucha lors d’un cambriolage, une petite mallette qui me valut des regards envieux et des « ça coûte bonbon ces trucs là ».
Puis ce cartable, qu’elle m’offrit dans les années 80 et que j’ai encore aujourd’hui.
Donc, disais-je, je cherchais quelque chose dans « mon petit cartable ».
J’ai sorti des papiers qui y restent, les demandes du Trésor Public perpétuellement impécunieux, quelques papiers importants qui concernent notre santé, quelques droits et un contrat de location.
J’ai fouiné et pas trouvé dedans ce que je cherchais.
Alors pris d’une frénésie de rangement qui aurait dû surprendre Heure-Bleue, j’ai vidé les trois poches de « mon petit cartable ».
Celle normalement dévolue aux stylos et à la calculette contenait cinq diamants de rechange « ADC XLM Mk III ».
Vu la fréquence à laquelle j’écoute mes vinyles, je dois en avoir pour les deux prochains siècles…
Cette poche contenait aussi quelques autres petites choses sans aucun intérêt mais je les y ai remises.
Au dos de « mon petit cartable » il y a une petite poche, quasiment jamais ouverte en une trentaine d’années.
J’ai tiré la fermeture Éclair.
Au fond de la poche, replié par des décennies de voyages, un petit papier.
Genre « Post it ».
Je l’ai déplié.
« AM @10h PE 11/05/90 »
Un rendez-vous sans doute, mais où, pourquoi et avec qui ?
Pourquoi l’ai-je noté alors qu’à l’époque je n’oubliais rien ?
Même « mon petit cartable » est plein de mystère.
Bon, je vais laisser tomber ce « Post it » et essayer de ne pas oublier d’allumer la télé pour voir ce que le pays fait de mes impôts en ce jour de St « Fête Nat »