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mercredi, 13 juillet 2016

Homard m'a tuer...

Hier, comme prévu, Heure-Bleue avait de la tension.
Elle atteignait ce 140 à la systole, cette limite qui pousse le médecin à vous prescrire un médoc qui vous fout en l’air en deux mois.
Elle, plutôt zen sauf quand elle trouve que j’ai mis les oreillers en « cafouillon » en faisant le lit, panique à l’idée d’aller chercher les résultats de son analyse de sang annuelle.
Celle qu’elle daigne faire tous les trois ans.
Je suis donc allé chercher l’enveloppe maudite.
Je suis un gentil mari, alors j’ai évité de la jouer Bedos médecin dans « Un éléphant ça trompe énormément ».
Comme je fais ça depuis très longtemps et que j’ai commencé bien avant de connaître Heure-Bleue, j’ai la technique.
Heureusement, le seul point un peu gênant est ce test de sensibilisation à divers allergènes.
Il en est ressorti qu’Heure-Bleue présente une légère trace de sensibilisation à la crevette.
A part ça, rien.
Je l’ai donc accompagnée chez le médecin.
Elle avançait, fière d’avoir enfin accédé à sa demande.
En sortant du cabinet, sur le chemin du BHV, la lumière de mes jours m’assène :
- Minou ! Je ne peux plus manger de homard !
J’ai tenté de la consoler :
- Mais non, tu montres une légère sensibilité à la crevette, à la limite du mesurable…
Puis, après m’être égoïstement réjoui d’un « Youpee, j’aurai tout le homard » je l’ai rassurée d’un « De toute façon, tu préfères le caviar » qui a semblé la satisfaire.
Du coup, cette trace d’allergie est bien partie pour « coûter bonbon »…
Nous sommes passés au BHV prendre quelques photos d’une vague expo qui n’en est  pas une.
Une photo a attiré mon attention, un des fondateurs du BHV avait probablement eu la prescience de ce que deviendrait le quartier plus d’un siècle plus tard.
Je ne vois pas d’autre raison au choix de ce prénom…

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Puis nous sommes allés prêter notre concours à une « ZAD » inconnue du monde mais bien réelle.
Celle de la cafeteria du cinquième étage du BHV.
Eh oui lectrices chéries, malgré les efforts désespérés des « quatre barrettes » du groupe Galeries Lafayette pour les en chasser, les vieux du quartier qui ne boivent que de l’eau gratuite continuent à y passer des heures à papoter de ce qu’était le quartier avant l’invasion des Tamerlan de l’économie du tourisme.
Ces derniers semblent enfin s’être aperçus qu’un immense espace vide bordé sur un côté d’un rayon de cantine d’usine et occupé en son centre par une caisse rebutait le chaland.
Puis on est revenu à la maison après avoir fait quelques courses rue Rambuteau.
Juste le temps de se « pouiller » avec une vieille atrabilaire qui reprochait à la lumière de mes jours d’avoir allongé le pas pour s’asseoir à la place qu’elle convoitait.
J’ai même vu un jeune homme monter dans le bus avec, vous savez, cet air un peu fier du type qui s’est quand même lavé les mains alors qu’il n’y avait personne pour le voir quand il est sorti des toilettes.
L’humanité est décidément une source inépuisable de surprises…