Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 05 septembre 2016

Je donne du laid...

De rien, Mab...

devoir de lakevio.jpg

Mais que c’est mauvais, bon sang !
J’avais pourtant cru rendre à peu près ce mouvement de volet qui s’ouvre.
Quand je l’avais vu, sous le soleil de midi, s’ouvrir brutalement je m’étais attendu à voir passer quelque chose par la fenêtre.
Une main fugitive et vaguement honteuse.
Un peu comme je l’avais lu dans « Galigaï ».
Il n’y a guère que Mauriac et Faulkner pour vous faire brûler par le soleil en vous tourmentant de situations inextricables.
Bon, arrêtons de rêvasser.
Je reprends mon pinceau et essaie encore mais non.
Ça ne marche pas.
Même ces vagues buissons « d’herbe des Juifs » dans l’ombre ne rendent pas grâce à la lumière du soleil.
Les deux ou trois pieds de lavande sont lamentables de pauvreté, une fois mis sur la toile !
C’est une journée stérile.
Le soleil n’est que cuisant mais pas chaud.
Il faut pourtant que je termine ce tableau.
On vient le chercher ce soir.
Mieux encore, le payer !
Et c’est aussi bien parce que le proprio de ma cagna tient à être payé.
Depuis trois mois que je le fais lanterner…
Mais bon, c’est d’accord avec mon client.
Je devrais pouvoir régler le retard et manger à ma faim pendant au moins une semaine…