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mardi, 10 janvier 2017

La blouse ça veut dire que je t’aime…

Il y a peu, La Baladine m’écrivait « Je n'ai pas lu X. de Maistre, mais il me semble avoir lu l'histoire de cette blouse... ou alors tu as un contentieux avec toutes tes blouses... »
Et aussi, « Passage interdit ? »
Pour ce qui est du « Passage interdit », il s’agit du passage Kracher et j’en ai déjà parlé ici  et .

Pour ce qui est des blouses, il faut bien que je te le dise, La Baladine.
C’est quand même avec beaucoup de mes habits que j’avais des problèmes…
En réalité mais je m’en suis aperçu plus tard, c’est avec ma mère que j’avais des problèmes…
Cette blouse, je l’ai portée deux années en maternelle.
La première année de façon presque normale puisqu’elle avait été taillée dans une des blouses de ma grande sœur.
Bien que j’eusse déjà tendance à m’accrocher à tout ce qui dépassait, cette blouse souffrait déjà de « fragilité constitutionnelle » comme dit la Faculté.
De plus, elle était faite d’un tissu, certes rendu doux par des milliers de lavages, mais surtout d’un motif que je détestais.
Ce tissu, que je revois comme si j’avais quitté cette blouse à l’instant, était un tissu à carreaux dans les tons bleus.
Ça n’aurait pas été bien grave si les carreaux n’avaient été séparés par un quadrillage fait de raies verticales d’un jaune gueulard et de raies horizontales censément blanches et qui ne restaient immaculées que le temps d’aller de la maison à l’école.
Imaginez ma déception, lectrices chéries quand la seconde année me vit équipé de la même blouse mais retournée, sans doute pour la quatrième fois depuis sa fabrication, et dont les ourlets avaient été rétrécis pour permettre de gagner les quelques centimètres nécessaires pour qu’elle fut à ma taille.
J’étais un petit garçon encore gentil ces années là, c’est sans doute pour ça qu’en allant à l’école l’année où j’ai été enseigné par Madame Comprade, j’ai détesté ma blouse et pas ma mère…
Pourtant, déjà elle n’aimait pas Malika.
Je ne sais si c’était parce que je la tenais par la main pour entrer en classe, parce qu’elle avait les yeux bleus ou parce qu’elle était « cette petite Arabe avec qui tu joues »…