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samedi, 18 février 2017

La Normandie, c'est imper et une mer...

De rien, Mab...
Entre 1974 et 1998, je suis allé traîner mes guêtres de Hong-Kong à Portland en passant, par des séjours dans la plupart des pays sur le trajet d’est en Ouest.
C’est sûrement ce qui a permis de régénérer les réserves de patience de la lumière de mes jours.
Puis, quatre ans passés en Israël et un passé en Belgique, de 1998 à 2002 ont épuisé mon goût du nomadisme.
Hélas, trois fois hélas, plutôt que me reposer dans un havre parisien, « on » m’a parlé de « une maison, tu vois, avec un jardin, ça fera des réserves de souvenirs pour la petite, tu vois, une vraie maison à la campagne… »
Grugé je fus.
Nous avons abandonné un appartement parisien, petit certes mais à Paris, pour « une maison, tu vois, je suis sûre que la petite aimera ça, tu verras… En plus pas loin de la mer comme ça on pourra l’emmener, ça va être super… »
Bon, ce fut « moyen super ».
La mer, quoique proche, par le mystère des chemins de bus, n’était accessible qu’après plus de trois quarts d’heure de voyage alors que la distance à parcourir n’excédait pas seize kilomètres.
Nous avions pourtant fait de savantes projections et avions tout prévu.
Sauf les Normands
Je demande à La Baladine de me pardonner mais  ce petit peuple industrieux a la particularité suivante : Si vous n’y avez pas dix-huit générations au cimetière, vous êtes « l’étranger ».
Que vous y soyez arrivé il y a quarante ans ou la veille, n’y change rien.
Même si vous y êtes né, il suffit que ce soit d’un couple de Parisiens, vous êtes et resterez un étranger.
Au bout de huit mois de réclusion et plusieurs allers-retours vers Paris, nous sommes revenus.
« Près de », mais hélas pas « dans » Paris.
Nous avons décidé de tout faire pour retourner à Paris.
Re-hélas, Heure-Bleue, jamais à cours d’idées saugrenues, essaie de me vendre Trouville au réveil.
Trouville, je vous demande un peu, lectrices chéries…
En hiver, c’est aussi riant qu’Ostende où elle avait adoré traîner en novembre, un vent à décorner les cocus, une pluie qui me trempait jusqu’aux os malgré un imper solidement fermé, et elle.
Elle qui riait de plaisir car ma moitié est ainsi faite.
Quand il fait froid, qu’il y a du vent et que la pluie ou la neige sont de la partie, elle est heureuse.
Ma femme est folle.
Ou pire, elle me croit gâteux…
Alors qu’elle sait bien que Paris… Quand même…