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vendredi, 03 mars 2017

Nippones ni mauvaises…

Lectrices chéries ! C’est un cri d’alarme que je lance aujourd’hui !
Non je ne vous parlerai pas de F. Fillon.
Tout le monde s’en fout encore que lui au moins fait preuve d’honnêteté.
Oui, lectrices chéries, contrairement à F. Hollande lui au moins a l’honnêteté de piétiner ses engagements avant l’élection et pas après, quand on est coincé pour cinq ans.
Bref, de ça nous n’avons rien à faire.
En revanche je peux vous dire, lectrices chéries qu’une défaite nationale vient de trouver une explication indubitable.
On a parlé d’avance irrésistible du communisme, de la voix que « c’est comme un zoiseau qui chante » de la Tonkinoise.
On crut aussi que la joliesse de la fille de l’Annam, oui « mon Annanna, mon Annanna, mon Annamiteuuuu ».
On a pensé aussi à la ténacité du Cochinchinois, réputé bêtasse mais travailleur.
Eh bien non !
Rien de tout ça n’est responsable de la déroute subie par notre valeureux corps expéditionnaire en 1954.
La défaite fut probablement inscrite au fond de l’assiette du colonel de Castries, sa tente à peine montée au fond de la cuvette de Ðiện Biên Phủ.
La lumière de mes jours en fut, comme votre Goût adoré, convaincue dès hier soir.
Nous sommes revenus de chez les enfants qui, pour l’occasion ne furent que les parents d’une Merveille qui flottait au dessus du sol.
J’ai eu un dîner à préparer.
Il était presque tard, trop en tout cas pour se lancer dans la confection d’un plat un peu sérieux.
J’ai déballé, pour le hors d’œuvre, un bidule –je ne vois pas d’autre nom pour ça - acheté chez Picard peu auparavant.
Un censément vietnamien amuse-gueule, une sorte de petite crêpe de riz servant d’emballage à quelques grumeaux de légumes inconnus.
Le genre de chose capable de valider ce proverbe d’Extrême-Orient, celui qui dit « si ça vole et que n’est pas un avion, si ça navigue et que ce n’est pas un bateau, si ça avance et que ce n’est ni une voiture ni un homme, alors ça se mange ! »
Et pour l’homme je ne suis même pas sûr que ce soit suivi…
Eh bien, ces petits machins, cuits à la vapeur, comme indiqué sur l’emballage, une fois goûtés se sont révélés effrayants.
Ça a un goût immonde et un arrière-goût dégueulasse.
Méfiante, rien qu’à regarder ce qui sortait du petit truc une fois coupé en deux, la lumière de mes jours a attendu que je goûte la chose.
J’ai d’abord mâché.
Puis mâchonné.
Enfin machouillé.
Et finalement recraché.
Heure-Bleue a tenté à son tour l’expérience, avec courage je dois dire.
Elle a recraché itou.
J’ai pris nos deux assiettes et les ai vidées dans le sac poubelle, confiant dans le peu de risque que même un insecte osât y goûter.
Notre repas fut frugal.
Il nous fut néanmoins un argument imparable sur les vraies raisons des défaites occidentales au Vietnam…