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mercredi, 13 septembre 2017

La longue marche...

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Vous ai-je dit que nous avons toujours eu de la chance, Heure-Bleue et moi ?
Nous fondant seulement sur le fait que nous nous étions croisés au bon endroit et au bon moment, nous le pensions.
Il y a une douzaine de jours, une Heure-Bleue affolée à l’idée que ses yeux pourraient n’être plus autre chose qu’une décoration servant à rehausser la luminosité de son teint de rose, elle me sollicita, appela sa sœur, puis le médecin et enfin, saisie par un éclair de sagesse, elle prit rendez-vous avec l’ophtalmo que nous connaissons.
Dans l’affolement, elle se prit de bec avec la secrétaire du cabinet…
Le rendez-vous fut malgré tout pris.
Pour le 12 septembre, évidemment…
Nous sommes donc partis assez tôt hier pour la place Daumesnil.
Je sais qu’elle s’appelle place Félix Eboué mais ça ne sert pas plus que le faire remarquer pour la place Villiers ou la place de l’Étoile…
Nous avons donc pris le train qui fonctionnait presque normalement.
Puis le 29, censé s’arrêter place Daumesnil.
Là, ça s’est un peu gâté.
Nous avons pu constater que les mauvaises langues qui prétendent que les syndicalistes sont tous des flemmards, surtout ceux des entreprises publiques, se trompent.
J’accuse même ces mauvaises langues d’être de mauvaise foi.
Non seulement ils sont arrivés pour faire leur boulot de manifestant mais ils sont arrivés avec plus de deux heures d’avance !
Nous sommes tout de même arrivés à temps pour déjeuner d’une pizza délicieuse dans un restaurant italien tenu par des Italiens qui savent faire de la cuisine italienne qui n’a rien à voir avec les pizza industrielles de Monop’.
Puis nous sommes allés piano et sano jusqu’au cabinet de l’ophtalmo où notre sociabilité a permis d’être à mon tour reçu en même temps que la lumière de mes jours par la femme de l’art.
Zéro délai pour un ophtalmo en 2017, c’est une performance.
Si elle m’a assuré que j’avais une vue excellente, j’ai compris pourquoi la lumière de mes jours avait jeté son dévolu sur votre Goût-des-autres adoré.
Si mon Heure-Bleue préférée a parfois une voix perçante, on ne peut pas en dire autant de ses yeux.
Mais bon, ils sont si beaux…
Puis nous sommes partis pour regagner nos pénates.
Ce fut une longue promenade, ponctuée par des abribus vides, nous lançant en pleine figure des obscénités comme « Arrêt non desservi » et « mouvement social ».
Ça s’est produit comme ça, continûment pendant quatre kilomètres et demi.
La distance qui sépare la place Daumesnil de la rue de Lancry, au-delà de la place de la République, à trois stations de bus près.
Quand nous sommes passés place de la Bastille, des gens semblaient vouloir changer de gouvernement alors que le nôtre est tout neuf.
Enfin, avec des vieux briscards dedans quand même.
Mais ce fut une chouette promenade.
Quand nous sommes arrivés à la maison, nous n’avions rien pour dîner et il était tard.
Alors j’ai fait des spaghetti impeccables.
Avec une sauce dont j’ai le secret.
Un mélange de sauce à la pancetta et une sauce à l’ail et aux olives.
Vous faites réchauffer ça à feu très doux avec un filet maigre d’huile d’olive italienne.
Et puis vous admirez la lumière de mes jours hésiter plusieurs fois et se resservir chaque fois.
C’est un spectacle délicieux…