Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 18 mars 2018

Résurrection...

Pâques approche...
Les degrés sont descendus, le moral est remonté…
Hier soir, je me suis lancé dans une entreprise hasardeuse.
Essayer de redonner goût à la vie à Heure-Bleue.
Le printemps semble s’éloigner et les piafs hésitent à « cuicuiter » comme il se doit.
Les méthodes les plus courantes pour donner du charme aux journées qu’on passe au lit paraissaient risquées.
J’ai tenté, pour ravir la lumière de mes jours, quelque chose d’autrement risqué que la sieste.
Un dîner qui lui plairait.
Un dîner différent de mes préparations devenues machinales à force d’habitude.
Un hors d’œuvre plein de fraîcheur la tentait.
Un plat plus exotique que le filet grillé lui disait assez.
Un dessert plus intéressant que le yaourt à la vanille, même « bio ».

J’ai donc bravé le froid, les éléments déchaînés et la traversée de la rue Championnet pour trouver ce qui comblerait la lumière de mes jours.
Je suis revenu, tirant mon caddy au point d’avoir le bras gauche dépassant le bras droit de dix centimètres.
J’avais trouvé de vraies tomates fraîches et avec un goût de tomate.
Avec plus de mal, j’ai dégotté une botte de coriandre fraîche, herbe qu’Heure-Bleue aime particulièrement.
Le hors d’œuvre était trouvé, tomates fraîches, saupoudrées de coriandre fraîchement hachée, sel de Guérande et poivre noir, le tout accompagné d’un filet d’huile d’olive non seulement extraite à froid d’olives d’origine européenne mais carrément d’origine  ritale.
Restait la suite.
En fouinant un peu, j’ai trouvé la sauce de soja claire, le gingembre et la ciboule.
Le « poivre de Sichuan » manquait, j’ai mis un peu plus de gingembre pour en restituer la saveur citronnée et du poivre d’Indonésie et du piment d’Espelette car Heure-Bleue n’aime de piquant que ses phrases…
Pour le dessert,  je me suis lancé dans une entreprise délicate.
J’ai tenté la « tarte aux pommes caramélisées et à la crème chiboust »
La crème en question est une entreprise délicate.
Le côté « chiboust » est finalement aisé.
Réussir une crème pâtissière est bien plus difficile.
Le hors d’œuvre et le plat furent rondement menés et assez réussis.
En revanche, j’ai raté avec une rare maestria la « crème chiboust ».
J’ai failli abandonner quand ma camarade de jeux m’a dit « essaie de la mettre au frigo, des fois ça marche ! »
Hier soir, ça n’avait pas marché.
Ce matin, en revanche, la gamelle contenait une crème tremblotante et souple.
« Youpee ! » me suis-dit.
J’ai préparé le petit-déjeuner d’Heure-Bleue, fait ma toilette et glandé un moment.
Puis j’ai lavé les cheveux de la lumière de mes jours et me suis mis à la confection de la fameuse « tarte aux pommes caramélisées à la crème chiboust ».
Les pommes caramélisées ? Impeccable !
Le mélange morceaux de « pommes-caramel blond » amène directement au diabète, j’en suis sûr.
Une fois cuite, cette tarte semblait parfaite.
Refroidie près d’une heure était paraît-il suffisant.
Je l’ai recouverte de la crème.
Ça s’est gâté.
La crème s’est liquéfiée sur la tarte.
Mais on m’a assuré que « c’est bon même si c’est trop sucré pour moi. »
Elle va mieux.
Encore fatiguée mais le moral revient.
Elle n’en est plus à « Minou, j’ai envie de rieeeennnn… »
Ne manque que le soleil.