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mercredi, 25 avril 2018

Station des sens…

Je vous ai dit hier que j’avais tenté l’écriture d’un roman.
Cette brève tentative d’incursion dans le domaine littéraire fut tuée dans l’œuf par deux éléments.
Le premier est évident.
Je ne savais pas encore que pour écrire, il faut non seulement savoir écrire mais aussi savoir dire.
Le second aurait dû être aussi évident : Il faut avoir quelque chose à dire.
Quelque chose d’un peu intéressant évidemment, pas comme le Web, cette merveilleuse machine qui a enfin permis de s’exprimer à ceux qui n’ont rien à dire.
J’ai donc, après m’être fait punir et censurer, abandonné l’idée d’écrire des romans.
J’ai décidé de les vivre, ce qui ne m’a pas porté bonheur mais a animé ma vie d’écolier puis de lycéen et enfin d’étudiant.
Après, j’ai dû me tenir un peu tranquille quand même…
Puis « on » m’a fait assez tôt découvrir la poésie.
J’en ai été ébloui au point de m’essayer à l’art des poètes.
Ces gens m’ont ouvert des mondes extraordinaires.
Mieux, ils portaient sur le nôtre un regard un peu en biais, tout à fait différent de celui qu’on y porte habituellement, coincés que nous sommes dans la trivialité de nos besoins.
J’avais donc été emballé par ces gens et le suis encore.
La maîtrise de la métrique et un vocabulaire enfoncé dans le crâne à coups de règle sur les doigts avaient fait néanmoins de moi un scribe acceptable.
Alors, porté par mon inconscience habituelle, je fus emballé au point de tenter de faire la même chose.
J’étais fou !
Je me suis rendu compte un poil plus tard que la poésie est un art difficile.
Un peu trop tard hélas, sinon je n’aurais même pas tenté de m’y frotter.
J’aurais volontiers persisté, hélas, je me suis relu.
Pire, je me suis fait rire, ce qui est pire qu’être désolé…
L’écriture de poèmes ne resta donc pour moi qu’une vague occupation utilitaire de lycéen en quête de subsides.
Ce fut toutefois bien pratique.
Un peu comme la technique de la pisaure, cette petite araignée qui présente un paquet cadeau à la femelle de l’espèce quand il a une idée derrière la tête.
Ce n’eut pas toujours le succès espéré mais me permit d’apprendre plein de choses intéressantes sur « les araignées d’en face »…
Au point que j’eus parfois l’impression que les filles, comme les arachnides, avaient huit bras...