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jeudi, 12 juillet 2018

La peinture sur soi...

Au fait ! Je ne vous ai pas dit, lectrices chéries !
D’enchaînement en digressions mémorielles, il m’est venu un souvenir étrange.
Pourquoi diable me suis-je rappelé que la lumière de mes jours, sur les conseils d’Imaginer, m’avait convaincu d’aller traîner un dimanche matin au « Marché Ornano » parce que d’après Chéri, « celui de la rue du Poteau est très cher ».
Nous y sommes donc allés.
J’ai constaté que les choses n’avaient pas tellement changé depuis mon enfance.
Sauf les prix peut-être.
Le fait aussi que sur le « trottoir d’en face », les étals de commerce de bouche avaient été remplacés par des « barnum » de fripe bas de gamme.
Nous nous étions arrêtés devant maints étals puis, je ne sais pourquoi, devant un bazar.
C’est ce bazar dont je me suis souvenu ce matin.
Je ne sais plus à propos de quoi, Heure-Bleue m’a parlé de « Fête des Mères » dans l’après-midi d’hier.
Et ce matin, en repensant à cette histoire de « Fête des Mères » ce bazar m’est revenu à l’esprit.
Il s’appelle aujourd’hui « Ornano Affaires » mais il existe depuis avant ma naissance, il s’appelait « Bazar Ornano » et vendait des tas de choses.
Ce jour de « Fête des Mères », j’ai traversé le boulevard Ornano en faisant bien attention.
Il n’y avait pas encore de feux rouges et une voiture passait de temps à autre, il fallait donc faire très attention.
J’ai traversé, en tenant très fort les quelques pièces au fond de ma poche.
Je suis resté longtemps devant l’étalage sur le trottoir.
Il y avait un tas de merveilles comme des réveils et des tournevis mais ce n’était pas pour ça que j’étais venu.
Je voulais offrir quelque chose à ma mère.
Un beau cadeau. Pas un truc utile, elle en avait déjà plein, comme des fers à repasser et un moulin à légumes, tout ça.
Alors j’ai regardé, il y avait des caisses pleines de vaisselle de faïence.
J’ai pensé à une cafetière.
Mais c’était grand, donc cher.
Je suis allé vers des choses plus petites et moins chères.
Et là, j’ai vu.
Un petit pot, un broc miniature, tout blanc.
J’étais sûr qu’on pouvait mettre le café dedans.
En plus, ça tombait juste avec les sous que j’avais.
Alors je l’ai acheté. Je l’ai échappé en traversant le boulevard mais il est tombé sur ma chaussure alors il ne s’est pas cassé,  je l’ai essuyé avec ma manche et je suis remonté à la maison.
Je l’ai tendu à ma mère en lui disant « Bonne fête maman, tiens c’est pour mettre du café. »
Elle m’a serré dans ses bras en disant « viens ma chair, viens mon sang ! » alors j’ai été bien embêté mais elle m’a fait un bisou.
Elle a regardé et dit « mais c’est un petit pot à crème ! »
Mais elle a eu l’air content quand même.
Voilà à quoi m’a fait penser ce lien étrange entre la « Fête des Mères » et le marché Ornano.
Mais c’est peut-être parce qu’Imaginer est venue boire un café à la maison mardi et que c’est elle qui nous avait dit de faire le marché là-bas…