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jeudi, 02 janvier 2020

On a changé en 20.

Ouais je sais...

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Si ce n’était une réalité si triste, il y aurait de quoi rire.
Il y a quelque jours, j’ai entendu un ministre se rendre compte à mots à peine couverts que peut-être, à propos de pénibilité « il est vrai que la situation de « l’ingénieur bac +5 » qui a commencé à travailler tardivement n’est peut-être pas tout à fait la même que celle du jeune qui a commencé à travailler à quinze ans et est déménageur à vingt ans »
Ça m’a « interpellé quelque part au niveau du vécu » comme écrit la revue « Psychologies », et surtout fait sourire.
J’ai pensé que le ministre avait dû saluer sa femme de ménage en partant au boulot et qu’elle lui avait touché deux mots de son fils puis la chose m’est sortie de l’esprit.
Ce matin, réveillé à huit heures pour appeler le taxi qui emmènera Tornade prendre son « Eurostar », j’ai écouté notre « Ministre de l’Enseignement supérieur etc. »…
Elle a dit son souci du bien-être estudiantin et du niveau de vie des chercheurs.
Elle a bien voulu admettre un certain mal-être du côté des chercheurs du CNRS mais avec un brio qui montre une connaissance approfondie de la « novlangue administrative ».
Que je vous traduise en deux mots, lectrices chéries :
Nos chercheurs vont être augmentés, mais pas pour rien.
Ils perdent du temps à effectuer des tâches administratives qui ne sont pas de leur ressort.
Comme Mme la Ministre, je passerai sous silence le fait qu’ils le font parce qu’on a, sous prétexte d’économies, supprimé tous les postes de gens qui se chargeaient de ces tâches…
Elle s’est offusquée mais a tout de même compris, que ces chercheurs puissent préférer aller travailler dans des universités étrangères car ils étaient mieux rémunérés.
Elle est allée jusqu’à admettre que rémunérer 1,3 SMIC un chercheur « bac + 8 » était trop peu.
Leur salaire serait donc réévalué –une misère- mais qu’ils devraient « en compensation » travailler plus puisqu’ils seraient « concentrés sur leurs métiers ».
Messieurs les chercheurs, non seulement vous êtes priés de chercher mais surtout pressés de trouver…
On verra refleurir sur les portes des labos ces petites pancartes que je lisais déjà quand j’étais à la fac « Des chercheurs qui cherchent, on en trouve. Des chercheurs qui trouvent, on en cherche ».
Pas de changement réel donc.
« On » ne comprend toujours pas en haut lieu que si on veut que les scientifiques qui ont été enseignés longuement et avec un haut niveau de qualité grâce aux sous du contribuable, travaillent à rendre au pays les services qu’il attend, il faudrait les payer comme le font les universités étrangères qui dégagent ces grands cerveaux des contingences matérielles qui empêchent de réfléchir sereinement.
2020 sera donc une année qui sera comme les années d’avant et préfigurera les années d’après.
Quelques constantes se dégageront néanmoins.
Environ 1% de la population française mourra.
La population française croîtra de environ 1% grâce à la seule activité qui semble brancher tout le monde : Le câlin.
Que je vous souhaite à toutes et tous réussi et fréquent pendant toute cette nouvelle année.