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mardi, 02 novembre 2021

Bouchers à l’arène

Hier matin, tandis qu’un « éco-philosophe » nous disait tout le mal qu’il pense des façons de faire de l’humanité », je pensais à quelques détails entendus la veille sur la même station de radio.
Comme c’est la mode ces temps-ci, on nous parla d’écologie et de ce qui couche si mal avec : « la Croissance », « le Chômage » et pire encore « La Dette ».
Pour ce qui est de « La Dette », je n’épiloguerai pas, en dehors du zozo qui a contracté un emprunt auprès de sa banque, personne ne les a jamais remboursées, on en paie les intérêts ad vitam aeternam, le prêteur est content car il en vit bien, l’emprunteur dort tranquille tant qu’il peut régler les intérêts.
Et ça dure depuis plus de cinq millénaires, vous pouvez vérifier.
Le seul moment où ça se gâte, c’est quand un pays qui a commis l’imprudence de dire « moi, je vais rembourser « La Dette » et vous verrez, tout ira bien ! »
Affolés par l’idée d’âtre taxés, les détenteurs de fortune s’enfuient et le pays est alors incapable de sortir la première échéance.
Les créanciers plongent alors le bled dans une m… noire pour dix ans.
Donc, « La Dette » n’est que le loup du Petit Chaperon Rouge, menace brandie pas ceux qui n’ont pour horizon indépassable de la politique que l’équilibre des comptes.
Comme souvent, en écoutant la radio et en attendant la sonnette qui indique la fin de cuisson du plat, je furète sur le Web.
« Le succès de la lutte contre le chômage passe par un niveau de formation élevé. »
En écoutant cette remarque proférée par un intervenant à propos de « Le Chômage », je suis allé vérifier un point qui me semble important.
Les offres d’emplois et je n’ai pu m’empêcher de faire un rapprochement surprenant avec ce qu’avait dit cet intervenant.
Une entreprise honorablement connue et d’envergure internationale publiait sur un site bien connu l’annonce suivante :   
«  Cherche ingénieur, niveau bac+5, vous serez à la tête d’une équipe de 5 personnes et aurez en charge l’étude et le développement de systèmes dans le domaine de l’avionique. 35/42 k€/an »
C’est là que m’est revenue à l’esprit cette nouvelle fracassante dans le monde du sport :
« Selon nos confrères, Nasser Al-Khelaïfi lui aurait proposé une prolongation de deux ans (jusqu'en 2024) assortie d'un salaire annuel net de 45 millions par saison, soit plus que Lionel Messi ou Neymar. Ce qui représenterait un coût de 135 millions pour le club. Une offre refusée par Kylian Mbappé. »

Bon, vous connaissez mon amour modéré pour le sport mais je me demande si je n’ai pas commis une erreur tragique en devenant ingénieur.
Et encore, j’ai eu la chance de travailler à une époque où celui qui aurait osé proposer des salaires aussi minables à un ingénieur aurait été giflé…
Pourtant, quand j’avais quelques mois, années, décennies de moins, j’avais l’œil vif, la jambe fine et musclée, la cervelle pas encore embrumée par des bêtises comme Ophélia, La divine comédie, la loi de Lentz, la constante de Planck, La mort des amants, les quatuors Rasumowski ou les équations de Maxwell, j’aurais pu, j’en suis sûr, être footballeur.
Bon, ça n’a évidemment pas que des avantages, j’aurais pu me retrouver marié avec Nolwenn Leroy…
Et puis, je dois avouer que rien que l’idée de me taper des matinées entières à arpenter un stade à petites foulées sous les engueulades d’un entraîneur caractériel et aller courir comme un cinglé pendant quatre-vingt-dix minutes une ou deux fois par semaine sous les huées d’une foule de lascars qui ne sont jamais contents tandis que des centaines de milliers d’autres, avachis sur leur canapé avec une bière dans une main et une poignée de cacahuètes dans l’autre, expliqueront doctement à leur épouse qui n'en a cure ce que j’aurais dû faire pour marquer le second but, ça me saoule !
J’aime mieux faire partie de ceux qui ne foutent rien et éteignent la télé pour échapper à « l’analyse » du type qui n’a joué au foot que pendant les matinées stade du lycée donner des conseils à des mecs qui gagnent des fortunes en gagnant des matches.
La chose a un petit quelque chose de surréaliste qui frise la poésie de Mallarmé…