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jeudi, 16 décembre 2021

Histoire sans faim…

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Hier j’ai voulu écrire une note.
J’ai commencé à écrire.
Arrivé à la huitième ligne je me suis arrêté.
Effondré.
Je me suis relu.
J’ai dit « mais qu’est-ce que c’est que ces trucs de vieux con ? »
J’ai laissé tomber l’idée et tout effacé avant de succomber à une crise de « vieuxconisme aigu »…
Puis on est allé au musée de l’Orangerie.
On y avait emmené un ami qui n’avait jamais vu « les nymphéas ».
Ça nous a pris près de deux heures à faire le tour de ce petit musée.
Il y avait là, exposées, des œuvres de Renoir, Picasso, Cézanne, Modigliani, Utrillo,  Derain, Soutine…
On ne savait plus où donner de la tête !
Dommage qu’il y ait eu des visiteurs, j’aurais volontiers embarqué une ou deux toiles de Renoir.
Surtout, j’aurais volontiers volé une toile d’Utrillo qui m’émeut depuis longtemps, celle d’où il regarde la rue du Mont-Cenis, du haut des escaliers.
La lumière de mes jours, étonnamment, n’a eu envie de voler aucune des œuvres exposées.
Nous sommes sortis, ravis de respirer l’air du dehors, et nous sommes assis sur les chaises de l’esplanade qui domine la place de la Concorde.
Après un long moment à papoter, nous sommes repartis vers la Madeleine.
J’adore la place de la Concorde le soir quand le jour s’enfuit.
J’y ressens tout ce que j’ai ressenti depuis ma jeunesse que ce soit là ou à errer dans le Jardin des Tuileries.
J’ai eu un de ces moments où le cœur tressaille on ne sait trop pourquoi…
Nous avons remonté la rue Royale jusqu’à la place de la Madeleine.
Nous nous sommes arrêtés au « Colibri » où le personnel réussit avec un talent consommé à perpétuer la tradition du « mastroquet parisien ronchon » qui fait la réputation des bistrots parisiens dans le monde entier…
Après une déambulation qui nous a amenés à Saint Lazare, nous sommes montés dans le 95.
À peine arrivés à la maison, Heure-Bleue a ouvert la fenêtre, histoire d’être sûre qu’il ferait aussi froid dedans que dehors.
J’ai voulu divorcer puis je me suis rappelé que si je faisais la cuisine, elle repassait mes chemises.
Alors j’ai tranquillement attendu de mourir de froid tandis que la fraîcheur la ravivait et même la ravissait.
Si vous voyiez son teint de rose quand la température lui convient…