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samedi, 03 décembre 2022

Je suis un usagé de la RATP...

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Ouais, bon... J’ai honte...
Hier on a eu une idée saugrenue : Aller à la « feunaque » Saint Lazare.
Il était question d’échanger un bouquin car on a pris la mauvaise habitude d’acheter des livres qu’on a déjà lus et qui nous reviennent en mémoire dès les deux premières pages…
Ce ne serait pas grave si pour échanger ces bouquins nous ne devions prendre le bus à des époques où ils sont rares et conduits par des apprentis Fangio qui vous fichent par terre trois ou quatre passagers à chaque départ…
Hier nous avions mis sur pied un « plan d’enfer ».
Nous allions d’abord jusqu’à Saint Augustin.
C’est une des églises les plus laides de Paris qui partage cette douteuse caractéristique avec le Sacré Cœur mais en moins « kitsch »…
Puis aller ensuite à pied jusqu’à la rue du Havre où se tient la « feunaque ».
Las… Les plans prévus au quart de poil ont une fichue habitude.
Il leur suffit d’un seizième de poil pour mal tourner.
Nous l’avons encore expérimenté hier.
Le temps devait se contenter d’être froid.
Il le fut jusqu’à ce qu’un 84 daignât arriver après dix minutes d’attente.
Les embouteillages, je ne sais pourquoi, attendaient sûrement que nous circulassions pour s’aggraver sévèrement, nous amenant à Saint Augustin après des détours inconnus.
Comme ce ne fut pas prévu, à peine descendus et la première centaine de mètres parcourus, il se mit à bruiner fortement.
Avoir froid m’est difficilement supportable mais quand on aime, hein…
Mais avoir froid et marcher sous la pluie est insupportable.
Bon, on a supporté quand même, on est héroïque ou on ne l’est pas !
Nous le fûmes.
En sortant de la « feunaque » avec cinq bouquins pour remplacer celui que nous rapportions, il pleuvait.
Nous sommes allés à l’hôtel en face.
Mais non… Qu’allez-vous penser là…
Dans le grand salon du Hilton, nous avons bu un café, attendu en papotant et constaté que nombre de jeunes gens s’y installaient pour un moment.
C’était sans doute plus confortable que chez eux et ils travaillaient, leur ordinateur branché sur les prises à disposition au pied des fauteuils et œuvraient ou étudiaient au chaud, en buvant un café qui leur durait l’après-midi.
Nous sommes ensuite repartis, toujours sous le crachin, vers Saint Augustin, à pied et dans le froid, acheter des fleurs et de quoi dîner au Monop’ situé là.
Puis, la rue traversée, nous avons constaté avec stupeur que vingt-neuf minutes pouvaient s’étirer jusqu’à quarante-cinq minutes.
Nous avons échangé quelques mots avec une dame du quartier Courcelles qui nous a dit tout le mal qu’elle pensait de l’assistanat dans lequel se complaisaient « les gens ».
J’ai abondé dans son sens, la paraphrasant à peine en disant « je me demande de quoi se plaignent tous ces pauvres ! Je ne manque de rien ! »
Elle sembla d’accord mais ne dit plus rien ensuite…
Certainement satisfaite que dieu ait pensé à créer les pauvres pour que les riches puissent pratiquer la vertu de charité…