Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 30 juin 2014

Bon appétit, Messieurs, Ô ministres intègres !

Conseillers vertueux ! Voilà votre façon de servir, serviteurs qui pillez la maison !
Hou ! Que ça leur va bien, ça !
Il y a des jours comme aujourd’hui où je me demande si les lois sont là pour protéger les plus faibles de la tendance des plus forts à abuser de leur supériorité ou simplement pour pourrir la vie du plus de gens possible.
Oui lectrices chéries, je me pose des questions comme ça certains matins...
Un vague articulet tombé dans les rets de la page d’ouverture de mon navigateur me fait pencher pour le second terme de l’alternative.
Il s’agit du « ticket restaurant dématérialisé » dont les limites d’utilisation risquent bien de faire sombrer le projet avant même qu’il ne soit répandu dans les entreprises.
Je me demande encore pourquoi l’administration, qui a supporté pendant près de cinquante ans les légères entorses aux règles d’utilisation des chèques restaurant, se sent obligée de les faire appliquer soudain avec rigueur.
Je ne peux que remarquer vicieusement que ce sont ceux qui ne paient qu’en de rares occasions leur repas qui prennent la décision de gâcher celui des autres…
Tous ceux qui ont eu la chance de bénéficier de tickets restaurant ont, j’en suis sûr, fait comme votre Goût préféré. C'est-à-dire déjeuné d’un croque-monsieur le midi dans un café du coin avec un ou deux collègues-copains et emmené, le samedi ou le dimanche, leur femme et leurs enfants au restaurant où ils ont payé l’addition avec plusieurs tickets restaurant, ce que la loi de 1967 interdit.
On faisait si mollement respecter cette loi, comme l’alinéa qui interdisait de rendre la monnaie ou d’accepter deux tickets pour le même repas, que tout allait pour le mieux.
Personne n’était volé. Personne ne volait quiconque. Les couples et les enfants étaient heureux d’aller manger au restaurant le week-end. Bref, tout allait bien.
Que pensez vous que le législateur allait faire quand l’idée survint que l’équivalent du porte monnaie électronique pouvait servir de carnet de chèques restaurant ?
Que le montant de ce carnet pourrait du coup être un porte monnaie à l’utilisation limitée à la restauration, que ce soit chez un traiteur ou un restaurateur ?
Que son utilisation, du moment qu’elle concernait la restauration, serait libre ?
Eh bien, pas du tout !
Saisis de la fièvre réglementaire qui prend n’importe quel législateur dès qu’il s’agit de pourrir la vie du citoyen, il fut décidé par nozélites que l’informatique chargée de gérer ce porte-monnaie en interdirait l’usage hors des jours travaillés. Ces tickets dématérialisés seraient inopérants les samedi, le dimanche et jours fériés.
Le montant du repas serait décompté exactement. Parfait !
Le montant du repas serait limité à dix-neuf €uros. Pourquoi ?
Mais bon sang !
Qu’est-ce que ça pouvait bien foutre au député, au sénateur ou au ministre, qui de toute façon bouffe gratis, plus exactement à nos frais, qu’on utilise ce porte monnaie électronique les week-end ? Et que peut il bien avoir à faire que nous emmenions nos gosses et notre conjoint au restaurant et que ça coût soixante €uros ?
Franchement, à part emmerder le monde, vous voyez une raison sérieuse et rationnelle à ce genre de réglementation ?
Je sais que ces gens sont taquins, mais même moi qui suis un emmerdeur à mes heures, je n’oserais pas faire ça…

Commentaires

Et oui avec la retraite les tickets restaurants ne sont plus qu'un souvenir agréable mais lointain.

Écrit par : mab | lundi, 30 juin 2014

Et pas valable le soir non plus du coup....
Pas pus tard qu'hhier nous sommes allés manger dans notre petite "cantine" chinoise avec Chéri, et j'ai payé avec mes tickets resto en effet, puisque la semaine, faisant des bentos, je ne les utilise guère que quand je vais déjeuner avec des collègues, c'est à dire pas souvent.
Dans ma société, c'est moi qui commande les tickets resto et depuis que le ticket dématérialisé est entré en vigueur, chaque moi, un commercial bien attentionné:-) m'appelle pour me convaincre de passer de la version papier à la version dématérialisée.
Je résiste, et résisterai tant que la version papier existera. tous les collaborateurs de la société sont d'accord avec moi, avec tes arguments.......
D'autant que certains se servent aussi de leurs tickets resto pour acheter jambon, fruits et légumes en supermarché, ça leur donne un vrai coup de pouce pour nourrir la famille......

Écrit par : imaginer | lundi, 30 juin 2014

Moi je donne les miens à mes enfants, c'est mieux que leur donner des sous qu'ils risqueraient de fumer... le nouveau système est scandaleusement rigide, une fois de plus on sent l'arrière pensée patronale : salauds de salariés ! Saloperie de droits sociaux !

Écrit par : moune | lundi, 30 juin 2014

L'art de saloper quelque chose qui marche. La fantaisie ne doit plus exister, ni la gestion propre de chaque individu. Consommez quand je veux, comme je veux disent nos ministres orweliens.
Résistance !

Écrit par : lakevio | lundi, 30 juin 2014

Ma fille nous a offert récemment le resto, payé en partie avec des tickets restos, non pas que les profs en ont, mais son mari qui travaille dans une assurance. Ca les fait...en parlant poliment.
Franchement, tout est bon pour faire passer à la trappe les derniers petits avantages. Tout le monde y trouvait son compte, les travailleurs, les restaurateurs, le commerce. Salauds de patronat, salauds de gouvernants.

Écrit par : juliette | lundi, 30 juin 2014

Les commentaires sont fermés.