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jeudi, 23 juin 2016

L'effet mère dure longtemps...

- J’ai pas d’amis…
- Tu ne viens que rarement dans ce jardin, Merveille, tu ne peux pas y avoir d’amis.
- …
Heure-Bleue a dit :
- Va demander à la petite fille, là-bas si elle veut jouer avec toi.
- Celle avec la robe rose ?
- Oui, elle a l’air de s’ennuyer aussi.
- Je n’ose pas…
Merveille s’avance vers le banc où « Robe rose » s’ennuie activement.
Fait cinq ou six pas.
Revient vers nous.
- Si elle ne veut pas ?
« Ce n’est pas grave. » dit Heure-Bleue.
« Si tu ne demandes pas, tu ne sauras pas. » dis je.
Merveille repart, refait ses cinq ou six pas et revient.
- Oui mais si elle ne veut pas ?
- C’est un risque, essaie…
- Mais, papy je vais passer pour une imbécile !
- Mais non ! On ne passe pas pour une imbécile en allant vers les autres.
Merveille repart, fait cinq ou si pas, recule de deux et se lance.
Elle dit quelques mots que nous n’entendons pas à la petite fille.
« Robe rose » se lève.
Elle vont toutes deux vers les bidules où grimper, tomber, glisser.
Bref s’amuser.
Elles jouent ensemble un moment puis la mère de « Robe rose » se lève, appelle sa fille et dit quelques mots à Merveille.
Puis, la mère vient vers nous et nous dit que Merveille est très bien, qu’elle a osé aller vers sa fille et que c’est très courageux, qu’il est rare que les gens osent aller vers les autres.
Nous avons été très fiers de Merveille, Heure-Bleue et moi.
On a même failli s’étouffer avec ces grandes gorgées de petit-lait.
Il nous a quand même fallu sortir de ce jardin, acheter de quoi sustenter ce piaf qu’est Merveille.
Puis la faire dîner.
Enfin la ramener chez les enfants.
Elle n’a même pas chougné !
Ce fut une très chouette journée.