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dimanche, 26 juin 2016

La guerre des deux rosses…

Déjà, il y a peu je me suis demandé comment un sexagénaire tardif, euphémisme pour septuagénaire qui veut faire djeuns, pouvait sombrer dans le ridicule autrement qu’en se mettant une chemise « fleurs + col pelle à tarte ».
Eh bien j’avais vu ça hier en allant chercher le pain.
Le septuagénaire allait sous peu se casser le col du fémur s’il jouait à ça souvent.
Imaginez le, cheveux gris, dessus du crâne lisse mais hélas la tonsure trop longue et maigrelette retenue par un catogan.
Lui pense que c’est pour tenir ses cheveux.
Je pense quant à moi que c’est pour empêcher cette maigre mèche grise de s’enfuir.
Ma « baguette Tradition » sous le bras, je le regarde tenter de voltiger sur sa trottinette alors que la bouée qui lui ceint le ventre nuit à toute tentative de légèreté de sa part.
J’ai attendu mais non, il n’est pas tombé malgré une embardée au feu rouge près de l’arrêt de bus.
Près de soixante-dix piges et en trottinette !
J’aime bien voir des choses comme ça dans la rue, ça me fait des trucs à vous raconter, lectrices chéries.
Aujourd’hui c’était bien plus joli.
On est allé à l’école de Merveille pour la fête de fin d’année.
Merveille est montée sur le podium des vainqueurs de la compétition de dictée.
Toutes les classes de même niveau étaient en compétition.
Les trois vainqueurs des classes de CE2 n’étaient séparées l’une de l’autre que d’un petit point sur deux-cents-vingt-huit points.
La troisième, Merveille, vexée de n’avoir que deux-cents-vingt-six points faisait la tête.
On a applaudi très fort quand même parce que, hein…
Une chose m’a frappé : Sur quinze élèves, à raison de trois par niveau, du CP au CM2, seuls trois garçons s’étaient hissés sur le podium.
Deux d’entre eux en CM2.
Le troisième en CE1.
La médaille d’or échut à un garçon nommé Yasser.
Sympathique et bien élevé ce garçon avec qui j’ai échangé quelques mots mais je pressens quelques difficultés pour la suite car l’an prochain il passe haut la main chez les brutes de l’autre côté de la rue.
Je me suis demandé pourquoi ces enfants plutôt gentils, discrets et si mignons se transformaient en barbares à peine traversée la rue qui sépare l’école primaire du collège.
Les moyens de l’école publique n’ont pas dû réellement augmenter puisque même « le Prix de Bonne Camaraderie » n’est plus décerné…
J’ai regardé la suite attentivement.
Surtout quand P’tite Sœur s’est invitée sur scène dans un groupe de danse.
J’ai remarqué que parmi toutes les élèves présentes, seules trois petites filles avaient une élégance de gestes naturelle.
Une dont j’ai appris qu’elle s’appelle Ludivine, puis une petite métisse magnifique et bien sûr, Merveille.
J’ai aussi appris tout à fait incidemment que chacune avait des deux autres une opinion disons « plutôt réservée ».
Bon, d’accord, en vrai français de tous les jours, chacune voit les deux autres comme d’épouvantables petites pétasses.
Toutes trois ont neuf ans et déjà le syndrome de la multiplicité des crocodiles dans le même marigot se pointe…