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lundi, 11 juillet 2016

Je vis avec mon temps et ça s’ignorait…

Bon, les « bio-addicts », va falloir vous calmer !
On ne trouve plus de vinaigre blanc « P’tit Prix » au Monop’
Résultat ?
Je suis obligé d’aller en chercher au Franprix du coin.
Et là, c’est terrible.
Ils ont du vinaigre blanc genre « Leader Price » et c’est affreux.
Si j’ai bien tout compris, le vinaigre blanc « P’tit Prix » du Monop’, ça vous classe dans la catégorie enviable du Français soigneux de l’environnement pour trente-cinq centimes d’€uro.
Alors que le vinaigre blanc « Leader Price », malgré ses trente-sept centimes vous envoie direct dans la catégorie « mégoteur ».
En un rien de temps vous passez du Parisien type, dit « CSP+ » par l’employé de Pôle Emploi car le chômage ne vous épargne que quand vous êtes à la retraite, à la catégorie dite « va-de-la-gueule » par le même employé une fois rentré chez lui…
Tout ça pour vous dire, lectrices chéries, qu’ayant inconsidérément promis à Heure-Bleue que j’irais dimanche matin chercher le fameux vinaigre blanc, je l’ai fait.
Elle en use immodérément à mon sens mais bon, ça vaut mieux que faire sa toilette avec un gant lavé avec une lessive « bio » et pire, avec un assouplissant qui n’assouplit pas mais empeste.
Le résultat étant qu’après votre toilette, vous avez la figure qui sent les pieds.
Dimanche matin, donc, je suis allé chercher la potion magique chez Franprix.
Deux choses m’ont alors frappé.
La première fut le manutentionnaire finissant, au rayon des « sauces, condiments et assaisonnements » de ranger les produits.
Son chef, car il y a toujours un chef, lui a glissé au passage une phrase estourbissante :
- Tju fé gaffe au « facing » hein, surtout !
C’est fou où le gain de productivité peut aller se loger.
Remplacer « mise en place » ou « présentation » par « facing », je n’aurais pas osé.
Mais je ne suis pas spécialiste en « marketing » non plus, hein …
La seconde fut de croiser un client que j’avais déjà vu.
Justement le « CSP+ » dont j’ai parlé.
Il était en tenue dite « casual » comme il sied au cadre en week-end.
Je l’avais déjà croisé avec son épouse et une idée pas racontable m’était venue alors à l’esprit.
Oui, cet homme me rendait une bonne quinzaine de centimètres, tandis que la lumière de mes jours, qui mesure quinze centimètres de moins que moi, rendait une bonne douzaine de centimètres à son épouse.
Je dirais un homme d’un mètre quatre-vingt-treize au moins avec une femme d’un mètre cinquante au plus.
Bref, je l’ai donc croisé.
Avec deux bouteilles de ce vinaigre blanc.
Sa moitié, dans tous les sens du terme, avait donc été convaincue par les propriétés du vinaigre blanc et avait elle aussi convaincu son mari qu’il fallait stocker ce nouvel orviétan …
Je pressens que d’ici peu, pour revenir à la maison, nous allons plonger directement  du train dans un saladier géant…