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mercredi, 24 août 2016

Traitement des os usés...

Tout à l’heure, je suis descendu acheter la Rico qu’on a oublié d’acheter hier.
Devant l’arrêt de la navette, près du magasin, il y avait mon impatient de l’autre jour.
J’ai commis là une erreur que j’évite avec lui d’habitude.
Bref, je me suis dit que j’aurais mieux fait de ne pas même lui dire « bonjour ! »
Et surtout pas « comment vas-tu ? »
Je me suis eu tout seul, pourtant je le connais, j’aurais dû savoir…
Je l’ai encore constaté aujourd’hui.
Il fait partie de ces gens à qui vous dites quelque chose d’anodin et qui répondent quasi immédiatement quelque chose comme « c’est comme moi, j’ai… » ou « ben moi j’ai… »
J’évite avec lui parce qu’il est déjà sévèrement atteint de plein de trucs.
En dehors de son palpitant qui déconne gravement, il a plein de pathologies qui l’esquintent de partout, dans la respiration, la marche, la digestion, la circulation sanguine.
Oui, il m’ a déjà renseigné en détail sur tout ça.
À la place de la Sécu j’aurais laissé tomber la maintenance d’une bécane dans un tel état.
Mais bon…
Aujourd’hui il fait chaud alors c’est pire.
Même si la chaleur ne m’a jamais gêné, je dois avouer qu’il m’énerve un peu.
En plus il s’étend complaisamment sur ses petites et grandes avanies.
Avanies et framboise…
Non laissez tomber, lectrices chéries, je sais, c’est lamentable, d’ailleurs Bobby Lapointe en est mort.
Là, c’est ma question purement rhétorique qui a ouvert les vannes de l’auto-apitoiement.
Et ça dure, mais ça dure…
Je ronge mon frein.
Un jour mon frein va lâcher.
J’y ai réfléchi un peu en ramenant la Rico à la maison.
J’ai compris pourquoi les égotistes m’agacent tant.
Ils m’empêchent de parler de moi.