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jeudi, 15 septembre 2016

La Reine des Pommes…

Merci Mr Himes...
J’écoutais tout à l’heure sur France Inter, histoire d’oublier que le « ratichier » d’Heure-Bleue avait commis un hold-up sur nos vacances, une émission qui traitait du « smartphone ».
La benne de poncifs déversée continûment cessa un moment pour laisser la place à un bref reportage.
Et c’est ce reportage qui m’a rappelé un moment de notre promenade de mardi dernier.
Nous attendions le 84 à la Madeleine.
Heure-Bleue était assise sur le banc de l’abribus et fondait tranquillement.
Votre Goût adoré se tenait debout à son côté.
Nous échangions un commentaire de temps à autre sur la gent qui se pressait sur les trottoirs alentour.
Au bout de plusieurs minutes, un détail nous a frappé.
Sur les vingt ou vingt-cinq promeneurs autour de nous, qu’ils fussent seuls ou en couple, peut-être trois personnes vaquaient en regardant les gens, la place et ses boutiques.
Sauf ceux attablés à la terrasse du « Paris-London » et encore, pas tous, tous les autres regardaient vers le sol, l’œil fixé sur leur « smartphone ».
Un type tenait par le bras sa nana, elle-même hypnotisée par son écran et ignorant son camarade.
Ils étaient jeunes tous les deux.
Assez jeunes pour penser en sortant du restaurant à des tas de choses qui n’avaient rien à voir avec les SMS et s’ils devaient explorer quelque chose, ce n’était sûrement pas le Web…
Comme j’ai une âme de vieux con, je me suis dit que notre monde était devenu permissif au point de considérer que ce qui ressemble quand même terriblement à « ménage à trois » était parfaitement légitime…
Ce n’est pas que je sois obnubilé par cette affaire d’exclusivité mais dans mon esprit, ce devrait être entouré d’un peu de discrétion.
En y réfléchissant, je me suis fait la réflexion que s’ils semblaient toujours pressés, ils n’étaient pas vraiment plus rapides.
En tous cas ils n’atteignaient pas la fin de l’année avant nous ni avec plus de résultats.
À les regarder ils me faisaient penser plus à des accros aux courtines ou à la picole qu’à des gens inquiets de rater un évènement primordial pour leur avenir.
A les entendre dans le bus, non seulement je suis gêné à n’entendre que la moitié de la conversation mais en plus il m’empêchent de lire.
Je rêve parfois d’une panne dramatique des quelques ordinateurs qui assurent le fonctionnement de cette toile d’araignée dont nous sommes les pauvres insectes voués à être bouffés.
Bon, ça me gênerait pour vous lire, lectrices chéries, mais je suis sûr que quelques lettres arrangeraient les choses et sortiraient La Poste du marasme.