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samedi, 04 février 2017

Tous en scène.

Ce matin, j’ai commencé par fermer les fenêtres, vêtu de ma seule innocence et d’une probité que j’hésite à dire candide…
Et j’ai bien fait.
Imaginez-vous, lectrices chéries que j’ai eu  les pieds mouillés d’eau glacée car la pluie a arrosé le parquet devant les fenêtres.
Bref, ça ne commençait pas trop bien.
Mais ça a passé rapidement.
D’abord parce que j’ai une nature optimiste, oui, vous ne pensez quand même pas que j’aurais persisté après avoir constaté qu’à essayer de vaincre la solitude, ça finissait plus souvent avec un râteau qu’une pelle…
Ensuite parce qu’hier, après avoir songé à fourguer Merveille à des trafiquants d’organes, elle s’est remise à sourire et c’est allé mieux.
J’oublie toujours qu’elle est morte de faim en sortant de l’école.
On est donc allé au McDo puis on a risqué gros : On a emmené P’tite Sœur au cinéma.
C’était la première fois.
Sa vie est encore émaillée de premières fois.
En y pensant à l’instant, je me dis que ma prochaine première fois, ce sera ma dernière première fois, ce sera ma dernière fois en somme.
Bref, au ciné, ce fut parfait.
J’adore les comédies musicales comme celle-ci, avec un « happy end », des péripéties haletantes et des séquences de concert rock époustouflantes.
Pour nous remettre on est allé prendre un sundae au McDo, c’était notre séquence « excès de glucides » de l’après-midi, juste avant qu’on aille au Monop’ leur trouver quelque chose à dîner.
On est passé devant le présentoir de bijoux fantaisie.
P’tite Sœur, faute de prince russe à ruiner, s’est tournée vers mamie, lui tendant un collier doré.
- Eh ! Ce n’est pas ton anniversaire, P’tite Sœur !
P’tite Sœur, toujours imaginative et convaincante s’est avancée dans l’allée en chantant
- Happy birthday to you, P’tite Sœur ! Happy birthday to you, P’tite Sœur ! 
Ça n’a pas marché mais elle l’a bien pris.
Un peu moins plus tard en passant devant les jouets où elle a essayé un truc qu’avait tenté son père au même âge : « Je vais me rouler par terre pour faire céder maman ».
Le résultat fut le même : Une claque sur les fesses. Ce fut la seule que l’Ours eut de sa vie.
Quand c’est rare, voire unique, ça semble fonctionner.
Puis j’ai préparé le dîner de tout le monde.
J’ai dû m’y reprendre à deux fois pour que Merveille ait un œuf à la coque qui soit vraiment coque.
Les poireaux « suaient » un peu trop à côté, ça a éteint les plaques et un œuf à la coque cuit en deux fois se transforme en œuf dur…
Mais ce fut une chouette journée.
On a bien dormi, comme rarement pour Heure-Bleue, comme toujours pour moi…