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lundi, 14 août 2017

Le moi doute, à Paris…

De rien Mab.

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Je sais, j’aime les films d’Éric Rohmer…
Je suis sûr que tu trouveras lequel, Lakevio.
Je l’ai regardée descendre lentement l’escalier.
Elle n’avait passé qu’une robe légère qui soulignait ses appas plus qu’elle ne les masquait.
Son pas était silencieux, pas même le petit tapotement de pieds nus auquel je m’attendais.
Comment faisait-elle donc pour me donner l’impression que la pesanteur n’existait pas lorsqu’elle se mouvait.
Encore deux marches et elle passerait de l’ombre à la lumière.
J’attendais avec impatience qu’elle franchît ces deux marches.
J’attendais avec impatience de voir ces genoux qui m’affolaient.
J’attendais avec impatience que le rayon de soleil éclairât la face intérieure de son genou droit.
Je savais que ce serait le genou droit, j’en avais encore la sensation du toucher sous les doigts.
Je savais aussi que la lumière du soleil se réfléchirait sur ce genou légèrement relevé et éclairerait l’intérieur de la robe ainsi échancrée.
J’attendais cette marche, plus que deux.
J’attendais de m’extasier sur ce que dévoilerait la lumière douce du reflet.
J’attendais cette lumière vaguement lunaire, elle m’en dirait bien plus que la nudité crue.
J’attendais que, descendant ces deux marches, elle levât sa main qui se mettrait, comme toujours à voleter au dessus de la rampe.
J’avais préparé le café.
J’étais sûr qu’elle en voulait une tasse.
Je savais aussi que dès qu’elle aurait posé son livre sur la table, je souhaiterais qu’elle se ravise.
Avant même qu’elle ait pris sa tasse, je lui prendrai la main pour lui faire remonter cet escalier.
Je savais qu’elle sourirait et me serrerait les doigts.
Je savais que ça se passerait comme ça.
Ça se passait toujours comme ça.
J’aime cet escalier l’après-midi…