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vendredi, 02 mars 2018

Avec le temps, va, tout s’en va…

Lectrices chéries ! Mes amours ! Vous savez quoi ?
Mon savoir s’est considérablement étendu ce matin.
Hier déjà, le ciel de mon ignorance s’était un peu éclairci à la lumière des propos de Carlo Rovelli, physicien de son état, sur ce que pouvait être le temps.
Question ardue et non encore éclaircie de façon irréfutable.
Et c’est aujourd’hui que j’ai eu confirmation de la supériorité indubitable de la procédure administrative sur la physique quantique dès qu’il s’agit d’éclaircir les mystères de la nature.
Vous en souvient-il, lectrices chéries ?
Le 12 octobre de l’an de grâce 2017, Heure-Bleue et votre Goût adoré ont transporté leurs pénates à Paris.
Le matin même, j’avisai la mutuelle qui nous rembourse mal, tard et pour une somme rondelette chaque mois, de notre déménagement.
Depuis lors, j’appelle à peu près tous les dix jours ladite compagnie pour demander des nouvelles de notre carte de mutuelle.
Une charmante dame, sans doute payée pour se faire engueuler en gardant un ton égal et sans doute un sourire, me répondait chaque fois « C’est fait monsieur ! Votre carte arrivera dans votre boîte d’ici une dizaine de jours. »
Ce matin, ne voyant jamais rien dans ma boîte aux lettres, j’ai appelé de nouveau la mutuelle.
Aujourd’hui est un grand jour.
Ce n’est pas une dame aimable qui m’a répondu.
C’est un homme un peu revêche que j’ai sans doute dérangé dans la préparation de son tiercé du week-end qui m’a répondu.
Il m’a néanmoins, après consultation de son écran, répondu avec sérieux « Votre carte a été postée le 1er mars 2018 »
J’ai donc eu enfin la réponse à la question que se posent tous les spécialistes de la physique quantique depuis Planck.
Au moins en partie.
Aujourd’hui, je sais que « une dizaine de jours » dure exactement cinq mois…
Du moins tant que l’expérience ne l’aura pas prouvé de façon irréfutable.
C'est-à-dire d’ici « quelques jours »…
Quand au fait que le temps est une grandeur assez élastique, Merveille me l’a confirmé ce matin.
Elle a regardé une photo de classe de l’année précédente et a conclu « Pfff… C’est dur de vieillir… »
Surtout à onze ans…