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lundi, 23 avril 2018

Les petits oiseaux...

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Notre première expérience, chose remarquable, est celle d’une disparition.
Le plus remarquable ne fut pas la disparition, il faut bien que ces choses disparaissent à un moment ou un autre.
Non, le plus remarquable fut qu’elle me pardonna ma maladresse car la patience n’était pas sa vertu première.
Malgré tout, ma maladresse initiale fut pardonnée car je mis beaucoup d’énergie à la réparer.
Ne souriez pas !
Comme d’habitude la surprise en fut la cause…
Non, non, il ne s’agit pas de ça…
Que je vous dise, il faisait chaud et je venais de boire un Perrier.
Je suçotais un des glaçons de mon verre quand je la vis.
Elle était assise à la terrasse et feuilletait une revue.
J’ai été surpris qu’elle soit déjà arrivée, ça n’était pas dans ses habitudes
Plus encore qu’elle soit là à m’attendre.
Quand elle s’est penchée pour attraper son verre, je n’ai pas pu résister.
Je me suis penché sur ce cou délicat pour y poser mes lèvres.
Elle a sursauté.
Le glaçon est sorti de ma bouche et lui est tombé dans le cou.
Il n’est pas toujours facile de retrouver un glaçon dans un vêtement à même la peau.
J’ai cherché pendant qu’elle se tortillait de façon délicieuse pour échapper à mes doigts.
J’ai trouvé bien des choses mais jamais ce fichu glaçon.
J’ai tiré une chaise et me suis assis à côté d’elle
- Que lis tu ?
- Les « Nouvelles Littéraires »… Un article sur Anaïs Nin.
- « Vénus Erotica » ? « Les petits oiseaux » ?
- Pfff… Tu me désespères…
- Alors ? C’est bien ?
- C’est une analyse de son « Journal ».
J’ai pris la revue et la première phrase qui m’est tombée sous les yeux m’a paru de bon conseil :
 « Referme un instant sur le monde la porte et la fenêtre, tourne-toi vers le journal pour toutes ses notations musicales, et commence un autre roman. »