lundi, 23 avril 2018
Les petits oiseaux...
Notre première expérience, chose remarquable, est celle d’une disparition.
Le plus remarquable ne fut pas la disparition, il faut bien que ces choses disparaissent à un moment ou un autre.
Non, le plus remarquable fut qu’elle me pardonna ma maladresse car la patience n’était pas sa vertu première.
Malgré tout, ma maladresse initiale fut pardonnée car je mis beaucoup d’énergie à la réparer.
Ne souriez pas !
Comme d’habitude la surprise en fut la cause…
Non, non, il ne s’agit pas de ça…
Que je vous dise, il faisait chaud et je venais de boire un Perrier.
Je suçotais un des glaçons de mon verre quand je la vis.
Elle était assise à la terrasse et feuilletait une revue.
J’ai été surpris qu’elle soit déjà arrivée, ça n’était pas dans ses habitudes
Plus encore qu’elle soit là à m’attendre.
Quand elle s’est penchée pour attraper son verre, je n’ai pas pu résister.
Je me suis penché sur ce cou délicat pour y poser mes lèvres.
Elle a sursauté.
Le glaçon est sorti de ma bouche et lui est tombé dans le cou.
Il n’est pas toujours facile de retrouver un glaçon dans un vêtement à même la peau.
J’ai cherché pendant qu’elle se tortillait de façon délicieuse pour échapper à mes doigts.
J’ai trouvé bien des choses mais jamais ce fichu glaçon.
J’ai tiré une chaise et me suis assis à côté d’elle
- Que lis tu ?
- Les « Nouvelles Littéraires »… Un article sur Anaïs Nin.
- « Vénus Erotica » ? « Les petits oiseaux » ?
- Pfff… Tu me désespères…
- Alors ? C’est bien ?
- C’est une analyse de son « Journal ».
J’ai pris la revue et la première phrase qui m’est tombée sous les yeux m’a paru de bon conseil :
« Referme un instant sur le monde la porte et la fenêtre, tourne-toi vers le journal pour toutes ses notations musicales, et commence un autre roman. »
08:14 | Commentaires (14)
Commentaires
Un jour de canicule, les glaçons dans le cou, un jeu qui peut conduire à d'autres jeux.
Écrit par : heure-bleue | lundi, 23 avril 2018
On sent que tu sais de quoi il parle, non ?
Écrit par : Gwen | lundi, 23 avril 2018
C'est joli, pétillant comme du Perrier, rafraîchissant comme un glaçon qui glisse du cou...
Merci pour ce joyeux moment !
Écrit par : lakevio | lundi, 23 avril 2018
On le voit, on le sent, ce glaçon et c'est délicieux...
Ce billet, il ne faudra pas l'enlever !
Écrit par : Sophie | lundi, 23 avril 2018
Dis, tu l'as fait exprès de mettre le glaçon dans son cou ? Un texte gouleyant à lire après la chaleur de la semaine dernière...chaleur qui a disparu. Ce matin, pluies orageuses. Le mari ne peut terminer sa terrasse..
Écrit par : julie | lundi, 23 avril 2018
J’ai trouvé bien des choses mais jamais ce fichu glaçon.
Ha, ha, jamais retrouvé...A ton avis, il est devenu quoi ?
Écrit par : julie | lundi, 23 avril 2018
Un texte délicieux ...
Écrit par : Pivoine | lundi, 23 avril 2018
Des réminiscences du passé ? Le glaçon avait-il fondu avant que tu ne cesses tes explorations ?
Écrit par : Gwen | lundi, 23 avril 2018
Quelle nuque magnifique!
Écrit par : livfourmi | lundi, 23 avril 2018
si elle ne t'a pas mis la main à la figure, après que tu lui as glissé un glaçon dans le décolleté, même par forte chaleur, tous les espoirs te sont permis ;-)
Écrit par : Adrienne | lundi, 23 avril 2018
Hahaha je m'en dou-tais ! je le sa-vais ! qu'une aussi jolie nuque t'inspirerait une jolie histoire :-)
Écrit par : Praline | lundi, 23 avril 2018
alors! Là ! Si cela m'étais arrivé.... tu n'aurais jamais pû chercher le glaçon ... j'aurais fait un tel bon que ton perrier aurait sauté en l'air.....
Evidemment, j'ai adoré te lire ! Je pensais bien comme Praline !
Écrit par : emiliacelina | lundi, 23 avril 2018
C'était une fille qui savait faire fondre la glace... ;-)
¸¸.•*¨*• ☆
Écrit par : celestine | mardi, 24 avril 2018
Un glaçon qui a la vertu de ne pas laisser de glace ! Ah, l'attrait irrésistible du cou...
Écrit par : Vero | samedi, 05 mai 2018
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