lundi, 09 juillet 2018
C’est son souci ? Si son souci c’est ça…
Déjà, je n’avais pas envie d’y aller.
En plus j’ai oublié mon petit sac avec mon sandwich…
Je me suis trompé, j’ai pris le petit sac avec des saletés du voyage de l’année dernière.
Et puis ces trois heures de car m’ont foutu le bourdon.
Moins d’une heure après le départ, le car sentait déjà le pipi.
Avec la chaleur, ça devenait infernal.
Et ces deux niaises, à l’avant du car, genre mono de colo, qui sautillaient en criant « Allez ! On reprend ! »
Entraînant celles de devant à brailler en chevrotant.
Elles ont bêlé « Avec toi j’ai marché sur les routes qui moooontent. Rhheuuu… Avec toi j’ai aiméééé. ».
Rattrapées en canon par les hommes, deux quintes de toux plus tard, qui ont chevroté faux « Au long des prééééés… Sur la route d’amitiéééé. »
C’est le genre de truc qui me donne envie d’attraper le volant du chauffeur et d’envoyer le car dans le ravin.
Et cette putain de chanson, à croire qu’ils ne connaissaient que celle-là !
Pendant trois heures ! Oui ! Trois heures !
Je t’en foutrais, moi, des « Routes d’amitié »…
J’ai bien tenté de les lancer sur « En revenant de Nantes » ou « Les trois orfèvres ».
Tu parles ! Les femmes ? Un tas de cul-serrés !
Les mecs ? Des dégonflés !
À l’arrivée, j’avais la dalle.
Et pas un seul de ces faux chrétiens pour lâcher une bouchée de pain. Tous des pinces !
Ça te laisserait crever un Syrien pour une bouchée de croissant.
J’ai mordu dans le sandwich de mon voisin.
« Bêêê… » qu’il a fait. En le lui rendant je lui ai jeté un regard qui l’a dissuadé de protester
À peine descendus, une espèce d’obersturmbahnnfürher nous a fait mettre en rang avant de nous permettre d’entrer dans la tente.
Avec un sourire franc comme un billet de trois €, il nous a invité à « rester calme ».
J’ai fouiné dans mon petit sac à la recherche d’un bonbon ou d’un gâteau oublié.
C’est là que je les ai trouvées, elles dataient du dernier « voyage de vieux ».
Dès que je suis arrivé à l’entrée de la tente, je les ai prises dans la main.
Soigneusement parce que c’est quand même fragile, ces petites bulles de verre.
J’ai avancé dans l’allée centrale. Arrivé au milieu de la tente, je les ai laissées glisser par terre et écrasées d’un coup de talon.
Quand ça a commencé à sentir, j’ai hurlé « Ah les salauds ! C’est une chambre à gaz ! Ils veulent nous exterminer ! » et je me suis enfui.
Je suis retourné dans le car pour attendre la suite.
C’est bien, finalement d’avoir retrouvé ces boules puantes…
07:21 | Commentaires (17)