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mardi, 18 septembre 2018

Quand c’est l’hiver, le laid caille…

De rien… Bref...

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Mais que vais-je écrire si l’automne a disparu ?
Après la lumière de l’été, sa chaleur qui m’allait si bien.
Même si je devais marcher à l’ombre pour préserver la diaphanéité de la peau de la lumière de mes jours.
Bon, en vrai c’est surtout parce qu’elle ne supporte pas les lumières trop vives et avait peur de devoir aller voir un dermatologue.
De fait, Heure-Bleue n’aime pas être obligée d’aller voir un dermatologue.
Chaque fois qu’elle le fit, ce fut parce qu’elle était tracassée par une petite chose sur le nez.
Et chaque fois on la lui retira.
La crainte qu’un jour il n’y ait plus rien à retirer la pousse donc à marcher à l’ombre.
Cela dit, où sont passés les automnes d’antan ?
Ces automnes où le gris du ciel et la douceur des températures vous collaient ce « vague à l’âme » si propice aux rapprochements et à la douceur des câlins.
Ces automnes qui présageaient la naissance de bébés au début de l’été suivant, quand la nourriture est abondante et permet de supporter les rigueurs de l’hiver qui arrivera après ?
Aahhh… Lectrices chéries, les automnes d’aujourd’hui, chauds comme les étés d’avant ne voient plus l’éclosion de ce « SAD » qui nous poussait à rêvasser.
Ce « SAD » pour « Seasonal Affective Disorder » si mal nommé.
Oui, il n’y a que les anglosaxons pour trouver que « affective » couche avec « disorder » alors que justement, « affective » c’est fait pour coucher avec « ordre naturel des choses ».
Alors, comme toujours, si je n’aime pas que les jours raccourcissent, comme Mab qui y échappera désormais, j’aime et j’attends avec impatience le véritable automne.
Celui qui me verra traîner dans l’allée Cuvier du Jardin des Plantes et me satisfaire du bruit de mes chaussures poussant les feuilles mortes.
Si toutefois, comme il est la mode depuis quelque temps, on ne les retire pas des allées à peine tombées, des fois qu’un maladroit ne trébuche et traîne en justice le Muséum National d’Histoire Naturelle pour « mise en danger de la vie d’autrui »…
Donc, j’attends l’automne.
Plus exactement j’attends la fin de l’été.
J’ai peur que les saisons ne se déglinguent et qu’on ne passe régulièrement d’un four à un congélateur sans rien entre les deux, pas de ces passages en douceur qui font qu’on sort doucement de la froidure pour se réveiller et être émerveillé par le printemps.
Puis qu’une fois l’été arrivé, que sa chaleur disparaisse après quelques orages et soit remplacée par la douceur un peu grise de l’automne.
Ce n’est pas que je n’aime pas l’été, c’est que j’aime l’automne et qu’il y a un temps pour tout.
Et qu’il est temps maintenant que le temps se mette à la rêverie et cesse d’être à l’agitation.
Vous ne trouvez pas, lectrices chéries ?