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jeudi, 31 janvier 2019

Voyage dans la Lune.

Que je vous dise, lectrices chéries :
Non, votre Goût adoré n’est pas le créateur de cet admirable « J’ai dû m’endormir en sursaut ! » qui semble vous plaire beaucoup.
Il convient donc de rendre à César ce qui appartient au regretté Franquin.
En effet, ainsi se justifiait Gaston Lagaffe, serré par Fantasio ou Prunelle en train de glander aux frais de Monsieur Dupuis.
Cela dit, ce n’est pas de ça que je voulais vous parler de prime abord.
Je voulais vous parler lectrices chéries de l’occasion qui m’est donnée de revivre ce moment passionnant de ma jeunesse.
Et ça ne paraît pas, mais reculer de cinquante ans sans effort est une occasion à ne pas rater.
Un documentaire de CNN Films sort bientôt.
Je me précipiterai  dès qu’il arrivera sur nos écrans.
Ouais, lectrices chéries ! « Apollo 11 » que ça s’appelle !
J’avais vingt ans quand les Etats-Unis ont réussi à envoyer trois types sur la Lune.
Ils ont même réussi à les faire revenir.
C’était émouvant.
Rien que le décollage d’un cigare géant de près de cent-quinze mètre de haut plein de liquides qui ne demandent qu’à exploser dès qu’on les mélange, ça vous avait une de ces gueules !
J’en frissonnais d’émotion.
En plus, à l’époque j’étais encore gentil.
Je veux dire par là que, bien que de gauche, je n’étais pas comme Waldeck Rochet, en train de souhaiter intérieurement l’explosion du monstre au décollage…
Je suis sûr qu’il pensait « Boum ! Trois capitalistes de moins ! » en entendant s’égrener le compte à rebours.
Le voyage dura plus de trois jours. Trois jours de suspense.
Mon père et moi passions du temps devant la radio et, le soir, devant la télé des voisins.
Au café du coin, les querelles habituelles sur la politique avaient provisoirement cessé.
Même « LE » communiste du coin s’était calmé, saluant platement l’évènement d’un « Si les ricains n’avaient colonisé économiquement la moitié du monde, z’auraient pas pu se payer un jouet comme ça ! Fumiers ! »
Nos trois héros arrivèrent enfin sur la Lune.
l’ORTF avait mis les petites caméras dans les grandes.
L’instant fut unique.
Neil Armstrong a mis le pied sur la Lune.
Le silence sur Terre, du moins dans le bistrot resté ouvert pour l’occasion, fut assourdissant.
Même Michel Anfrol s’est tu.
Rien que ça souligne l’importance de l’exploit.
Ceux qui, comme moi ont assisté à l’alunissage du LEM, savent combien faire taire Michel Anfrol, le journaliste le plus prolixe de l’ORTF était une performance…
Donc, lectrices chéries, j’attends ce documentaire avec impatience.
Cette fois, avec la prudence due aux années, je n’aurai pas l’envie de faire une fusée.
Je ne pouvais perdre qu’un œil.
Ce fut fait…