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mercredi, 30 janvier 2019

Oh les beaux jours !

Mais où diable ces gosses prennent ils tous ces kilowattheures ?
Eux que j’entends à peine parler habituellement.
Eux que je vois de ma fenêtre avancer lentement vers le collège.
Eux que je sens alourdis par le poids du matelas qu’ils ont abandonné à regret.
Eux dont je vois bien qu’ils ont encore l’oreiller collé dans le dos.
Ces gosses se livrent ce matin une guerre sans merci de part et d’autre de la rue.
Le toit des voitures leur servant de redoute.
Toutes ces munitions glacées volent vers des figures parfaitement réveillées.
Ce matin donc, les enfants sont réveillés, tellement réveillés qu’on aurait cru le dernier jour d’école.
Celui qui précède les grandes vacances.
Je me suis alors levé et ai allumé la radio.
Pendant que le lait chauffait et que je préparais les tartines de la lumière de mes jours, les seuls qui semblaient affolés par la neige étaient les journalistes.
Même Madame Hidalgo trouvait que ça ne s’était pas si mal passé, c’est dire…
J’ai failli me rendormir debout à écouter François Bayrou nous égrener ses éternelles leçons sur le ton triste et vaguement geignard qu’il affecte de prendre quand il dit du mal du gouvernement.
Comme il s’est fait jeter rapidement de ceux auxquels il a participé, il a toujours du mal à dire d’un gouvernement.
S’il est de gauche, c’est parce qu’il est de gauche.
S’il est de droite, c’est parce qu’il est de droite.
S’il est du centre, c’est parce qu’il n’en fait plus partie.
Bref, quand il cause dans le poste, j’ai toujours peur de m’endormir en sursaut.
Un jour je m’enverrai mon café sur le pantalon sans y prendre garde…
Mais bon sang ! C’est quand les beaux jours ?