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mardi, 11 juin 2019

Les matins du monde...

Ce matin, je me suis réveillé après un rêve épouvantable.
L’épaule de la lumière de mes jours, éclairée par le soleil matinal m’a  mis immédiatement  de bonne humeur.
À revoir cette épaule et ce cou dans la lumière matinale et montmartroise, je me suis rappelé des moments plus anciens.
J’ai eu envie d’aller avec elle me promener du côté de la Bourse.
Qu’elle me reparle de « ce café où il y avait un grand comptoir et où je prenais mon croissant le matin, tu te rappelles Minou ? »
Comme si je pouvais oublier…
Il est juste à côté d’un bistrot disparu depuis longtemps, « La Une » où on déjeunait pour 8,00 F.
Je ne me rappelle aucun des plats.
Seulement la lumière de mes jours, montant les escaliers devant moi, vêtue d’une jupe qui la déshabillait si bien…
Si nous nous décidons à le faire, ce ne peut être ni aujourd’hui ni demain mais peut-être après demain.
Nous passerons rue Chabanais, sans penser un instant à Viollet Le Duc.
Plutôt à Édouard VII, cet Anglais aux paupières lourdes et aux mœurs légères, qui passait là avec du « demi-monde » du temps normalement consacré aux affaires du monde.
Nous flânerons d’un pas lent le long de la rue des Petits Champs jusqu’au passage Choiseul où nous serons désolés par l’invasion de restaurants supplantant les boutiques.
Puis, la rue Saint Augustin jusqu’à l’avenue de l’Opéra que nous remonterons jusqu’à l’arrêt du 95.
Nous nous assiérons un instant en face de « Brentano’s » et, comme chaque fois, nous regarderons ce qui était « la librairie américaine » en disant « elle était toute rouge, tu te rappelles ? Maintenant elle est marron… »
Pire, elle n’a plus rien de la « librairie américaine ».
Ça va être une chouette promenade.
À moins que nous n’allions voir « Douleur et gloire » d’Almodovar…
Ce serait bien aussi.