lundi, 27 avril 2020
Devoir de Lakevio du Goût N° 36
La soirée est animée.
Trois hommes et une femme semblent pris par une conversation passionnante.
Sur quoi peut-elle bien porter ?
Racontez donc cette conversation et les répliques qu’elle vous a inspirées.
Mais... Mais... Mais ce type est en train de toiser mon mec !
Avec sa gueule de bellâtre et ses lunettes noires, il ne se rend pas compte qu’il est ridicule !
Et l’autre là, avec sa petite moustache et son embryon de sourire, qu’est-ce qu’il a ?
On dirait que lui aussi il se fout de mon mec.
Sa petite bouche pincée, sa moustache clairsemée et ses petits yeux, ça sent le pingre ça.
Le pingre de tout.
Même sa barbe hésite à pousser...
J’ai envie de tirer mon mec par le bras et qu’on s’en aille, mais non…
Comme toujours cet idiot continue, il veut absolument convaincre.
Il devrait laisser tomber, surtout que démontrer à un couillon qu’il l’est n’est pas de bonne politique.
En tout cas ce n’est pas la meilleure façon de s’en faire un ami.
Pourtant, on dirait que ça commence à marcher un peu, il a dû trouver un argument quelconque.
Même l’autre petit c… à moustache le regarde autrement maintenant.
Un peu trop même, je trouve.
Je vais prendre la main de mon mec, au moins ce petit couillon à moustache saura.
Je me méfie de ces types, ils te sourient un poil et hop ! Ils te soulèvent ton mec !
Je m’approche avec mon verre en faisant la gueule.
Un cocktail de fruits, je préfère.
Alors qu’ils picolent tous des machins genre quatre points de permis dès le deuxième.
Inutile de dire qu’ils me regardent comme une intruse.
Bon, je n’aurais pas dû jeter mon cocktail à la figure du grand échalas à lunettes noires.
C’est sûrement à cause de ces lunettes qu’il ne m’a pas vue.
Sinon il n’aurait pas dit si fort en tournant la tête vers moi « Mais regardez cette femme là, bien renfrognée ! Encore le genre à faire l’amour du bout des fesses ! »
En attendant, le bout de mes fesses, ce n’est pas lui qui le touchera !
Pauv’ tache, va !
Et mon mec au-dessous de tout.
Il est allé jusqu’à présenter des excuses au « serpent à lunettes ».
On est rentré en silence.
Bon, j’aurais dû attendre d’être présentée, ça aurait évité les histoires.
Maintenant mon mec n’a plus de boulot.
Le « serpent à lunettes » est son boss.
Et alors ?
J’aurais dû lever ma robe, peut-être...
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