Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

jeudi, 22 octobre 2020

Un masque de zozos...

EXe_xcwWAAEzvo3.jpg

Je vis dans une ambiance orageuse.
De plus en plus.
Le « confinement déguisé » dans lequel nous vivons nous tape sur les nerfs.
Les nerfs d’Heure-Bleue étant plus à fleur de peau que les miens, l’atmosphère s’électrise.
La maison est calme au point qu’on se demande si on ne risque pas d’être dérangé par l’odeur de viande avariée causée par la décomposition des corps des voisins.
Le temps s’y prête, le redoux et l’épidémie envoyant ad patres nombre de nos congénères…
Nous sortons donc pour des promenades palpitantes qui consistent essentiellement à ramener de quoi subsister quelques jours mais surtout pour voir à quoi ressemble notre quartier ces temps-ci.
C’est là que ça se gâte.
De là où nous vivons, deux directions s’offrent à nous pour acheter de quoi manger.
Environ six cents mètres vers le sud-est quand on cherche quelque chose de bon et un chemin agréable pour le trouver.
Environ six cents mètres en direction du nord-ouest quand on cherche le « tout venant » à prix raisonnable et autres produits à éviter le « linge entièrement rose » ou simplement des pâtes ou du vinaigre blanc.
Les différences essentielles résidant dans la population et les prix pratiqués par les échoppes.
Petites et chères au sud-est, grandes et abordables au nord-ouest.
Hier, c’était « tout-venant » à l’exception du vin chez un caviste.
C’est là que la différence de population joue son rôle et pousse Heure-Bleue à endosser la cape de Zorro en plus du masque de Castex.
Son côté « justicière du monde » prend le dessus et rend l’achat de lessive risqué…
Pourquoi ça ?
Eh bien parce que les gens « du bas de la colline » se foutent allègrement des règlements et consignes édictées par le gouvernements.
Les plus jeunes parce qu’ils pensent ne rien risquer et oublient papa, maman, papy et mamie…
Assez étrangement ce sont plus les hommes que les femmes qui se pensent immunisés contre les coups du sort et portent le masque sous le menton ou simplement n’en portent pas.
Et la lumière de mes jours peste, les apostrophe, râle tout le long du chemin, me tire par un bras d’un côté de la rue ou de l’autre, nous fait marcher dans le milieu de la rue comme si se faire renverser par une camionnette était moins grave qu’attraper le Covid…
Au hasard de mes pérégrinations, j’ai lu que si le covid-19 avait une action émolliente sur le membre viril, on aurait trouvé un traitement efficace en dix jours.
Bon, ce n'était pas dit en ces termes mais l'esprit y était.
Je retire de tout ça que si le Covid ne nous arrache pas prématurément à l’affection des nôtres, nous risquons de ne pas réchapper des désinfectants ou pire, de la vindicte des « sans masques » soulevée par les objurgations de la lumière de mes jours…
Comme Heure-Bleue, je trouve que 2020 est une année de m… !
Pire, je pense que 2021 ne sera pas plus clémente et que notre efficacité sur le cours des évènements sera nulle car, si je me fie à ce qui s’est passé au cours de quatre-vingts dernières années, cette pandémie fera comme les deux précédentes.
Elle causera, comme la grippe asiatique en 1958 et la grippe de Hong-Kong en 1968, environ deux millions de morts en deux ans, environ cinquante millions de malades et s’éteindra.
Cela dit, j’aimerais atteindre 2022 sans m’être fait écharper par un type « sans masque » agacé par les remarques d’Heure-Bleue.