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jeudi, 22 juillet 2021

Encore une histoire de bouchers et de veaux...

« Mais, Gabriel Attal, on a toutes les bourses qui dévissent ! » ai-je entendu, rconnaissant la voix de Carine Bécard sur France-Inter.
J’ai pensé « Oh ! Le pauvre garçon, si jeune ! »
Je venais d’allumer la radio et la dame s’adressait au porte-parole du gouvernement.
J’ai quand même trouvé bien agréable qu'on m'a donné de quoi rire dès le lever, fut-ce parce que j’ai « l’esprit mal tourné » comme disait ma grand’mère maternelle.
Ah ! Au fait ! Je ne vous ai pas dit !
Avant-hier soir, je suis allé chez le boucher, un boucher chez qui je vais rarement.
Je lui ai acheté deux grenadins de veau.
Hier midi, j’ai ouvert le réfrigérateur.
Alerté par une odeur déplaisante j’ai vérifié l’état de ce que j’y avais placé.
Après avoir eu confirmation de la lumière de mes jours, il apparut que les grenadins répandaient un parfum qu’on rencontre plutôt dans un charnier.
Agaçant, sans plus, me direz-vous à juste titre, lectrices chéries.
De fait, c’était agaçant et eût dû se régler en peu de mots.
J’ai téléphoné au boucher et lui ai exposé le problème.
Il se défaussa d’un « On n’est pas dans la marchandise, ça peut arriver, la chaleur, tout ça… On va vous les remplacer… »
Rien que de très normal donc.
« Sauf que » comme j’entends souvent, j’eus la surprise en allant à la boucherie.
Je tendis le paquet malodorant au boucher, manifestement mal disposé à l’idée de devoir laisser tomber l’idée de bénéfice.
Il ouvrit le paquet, le sentit, et secoua la tête.
« Il n’y a rien, ça ne sent rien ! » affirma-t-il avec l’aplomb de Giscard parlant de diamants.
Il a vu mon regard noir, jeté d’un seul œil, le gauche, et abandonna l’idée de négociation.
« Je vais vous en donner deux autres » dit-il à regret.
J’ai vu les tristes grenadins qui étaient là depuis la veille.
Dégoûté d’avance, je rectifiai « je vais plutôt prendre un petit poulet rôti… »
- Vous en aviez pour combien, des grenadins ?
- Un peu plus de sept €uros.
Il se tourna vers l’autre étal et cria à la préposée :
- Un petit poulet rôti !!! 
- Un comment ?
Cria-t-elle.
- Un petit, un ordinaire, hein !
Bref, ce boucher a, j’espère, prit soin de regarder mes talons car il m’a vu hier pour la dernière fois.
Je suis toujours scandalisé par le fait qu’il est quasiment impossible d’aller dans un « commerce de bouche » quelconque de façon anonyme sans qu’aussitôt on essaie de vous fourguer ce qui normalement devrait prendre le chemin de la poubelle.
Les mêmes pleurant sur la concurrence de la grande distribution…