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jeudi, 18 novembre 2021

Aux frais de ma blonde...

Ouais, je sais...

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Comme toujours, j’écoute ma radio préférée.
Comme tout medium qui se respecte, bien que « radio publique » pour les uns, « radio gouvernementale » pour les autres, « la voix de son maître » pour le « soixante-huitard tardif » voire « retardé », elle a cédé aux sirènes de la publicité.
Elle y a cédé dès que l’État, qui est chargé de la financer grâce à la redevance audiovisuelle, a préférer consacrer icelle à des frais dont je ne veux rien savoir sous peine de devoir les dénoncer comme détournement de fonds publics.
Mais… Car il y a un « mais », dans sa générosité foncière de « radio de gôche » elle a laissé gratos un temps d’antenne à une association.
Hélas, cette association, comme beaucoup d’entreprises, demande des travailleurs bénévoles.
Je me dis alors que c’est une véritable manie !
Alors que certains « croulent sous le pognon » selon la formule consacrée, trop de gens persistent, avec les meilleures intentions du monde, à vouloir que nous leur léguions nos maigres avoirs plutôt qu’à nos enfants.
De même, ils n’hésitent pas à nous réclamer des dons en tentant de nous appâter avec « le remboursement par l’État de 66% de celui-ci ».
C’est là que je les trouve gonflés !
Déjà que les mieux lotis tentent par tous les moyens de faire travailler l’employé pour le salaire le plus misérable possible au nom de la compétitivité.
Déjà que d’autres, dont je ne citerai pas le nom pour ne pas faire de peine à Mr Wauqiez, veulent faire travailler bénévolement le « bénéficiaire » du RSA, comme si on pouvait considérer que quelqu’un qui survit avec cette misérable obole était « bénéficiaire ».
Voici donc que France Inter laisse un temps d’antenne à une association qui, elle aussi, défend une cause sans doute honorable, mais entend surtout la défendre gratos…
Emporté par l’indignation, je me suis demandé ce qui se passerait si on condamnait le président d’une entreprise de luxe mondialement connue à la pauvreté.
Pauvreté relative tout de même.
Ce pauvre homme, à la tête d’une capitalisation boursière d’environ soixante milliards d’€uros serait condamné à la céder en faisant une OPV à la Bourse.
La valeur en chuterait probablement de moitié, lui laissant une misère d’environ trente milliards d’€uros.
Inspiré par Saint augustin, il se dirait sans doute « Seigneur, rendez-moi pur. Mais pas encore… » mais se résoudrait à payer rubis sur l’ongle les dix milliards d’€uros d’impôts et taxes dus à « mon Trésor ».
Il resterait alors à ce pauvre homme, dépouillé par la dure loi d’un capitalisme féroce secondé par un État rapace, la modique somme de vingt milliards d’€uros.
Misérable aumône qui le condamnerait alors à attendre les subsides de la CAF pour acheter du sucre…
Cela dit, en y regardant de près, il resterait tout de même à ce pauvre homme de quoi verser le salaire de cent mille « smicards » pendant dix ans, charges sociales incluses.
Ne resterait alors à ce miséreux qu’un viatique de près de quatre millions d’€uros par mois pendant les vingt ans qui lui restent à vivre.
Autant dire qu’il ne risque pas de finir sous les ponts.
Quand je pense que ce sont ces gens qui nous expliquent sérieusement que nous leur coûtons trop cher…