dimanche, 17 juillet 2022
Les plaisirs et les jours…
Quelque chose hier soir m’a subitement collé un coup de souvenir en pleine mémoire.
Il était quelque chose comme vingt-deux heures et quelques…
Je suis allé dans la chambre poser mon bouquin sur la table de nuit et ranger quelque chose dans la salle de bains.
J’avais simplement l’idée de me laver les dents et repasser sur mon blog, histoire d’y trouver peut-être quelque chose de nouveau.
C’est en entrant dans la chambre dont la fenêtre était ouverte que ça m’a donné un coup au cœur.
Cette lumière de soir d’été je la connaissais.
Mais alors sur le bout des yeux.
Elle m’a ému d’une façon telle que je ne me rappelai rien d’aussi fort depuis longtemps.
Je me suis assis sur le lit.
J’ai regardé la fenêtre.
Et je l’ai ressenti de nouveau.
Ce que j’avais ressenti dans mon enfance.
Ce que j’avais ressenti et qui s’était gravé apparemment très profondément en moi.
J’ai réfléchi moins d’une minute.
Il ne m’a fallu qu’un instant pour rajeunir de plus de soixante ans.
Évidemment, en me levant du lit, ce rajeunissement avait disparu de mes genoux.
Malgré tout, j’avais le cœur heureux.
Un peu je suppose comme quand un gamin a retrouvé son « doudou ».
Je dis « je suppose » car je n’ai jamais eu de « doudou ».
Je suis ressorti de la chambre.
Me suis assis devant ce clavier qui commet les bavures que vous connaissez toutes et tous.
Et j’ai vérifié ce que je subodorais.
Eh bien, toutes vérifications faites, la fenêtre de la chambre a exactement l’orientation de la pièce où nous vivions quand j’allais à l’école maternelle puis, plus tard quand je suis allé au lycée.
« Pile-poil » !
Les photos prises de satellite par Goo.. vous renseignent avec un précision telle qu’elles vous ramènent parfois dans la petite enfance.
En attendant, cette lumière, a éclairé la plus belle partie de mon enfance.
Et c’est la lumière la plus belle que je connaisse…
Elle m’a encore une fois serré le cœur.
Sans doute « le je ne sais quoi » que Jankelevitich à le culot d’associer à ce qu'il appelle « le presque rien »…
07:43 | Commentaires (7)
Commentaires
Ce choc, je le ressens en 2 secondes quand je reconnais le port d'Alger sous n'importe quel coup de pinceau de peintres. Ex: Albert Marquet.
Écrit par : Nina | dimanche, 17 juillet 2022
N'étant pas, comme mon père, né à Mostaganem, le port d'Alger qu'il a connu m'étant inconnu, ce sont d'autres dessins d'Albert Marquet qui m'émeuvent.
Mais bon...
Nous avions vu une expo musée d'Art Moderne de Paris il y a quelques années.
Écrit par : le-gout-des-autres | dimanche, 17 juillet 2022
Quand j'ai ouvert la mienne fenêtre hier, celle de mon ordinateur, j'avais pris 10 ans de plus dans la vue, non dans la vie, mais que c'était bon et que c'était bien !
Écrit par : delia | dimanche, 17 juillet 2022
Qu'as-tu vu sur ton écran qui t'a fait prendre dix ans ?
Écrit par : le-gout-des-autres | dimanche, 17 juillet 2022
Ah non hein ! la plus belle lumière que tu connaisses, c'est la "lumière de tes jours" !
Quel romantique tu fais ;-)
Écrit par : Praline | dimanche, 17 juillet 2022
Parfois, des fulgurances, comme une odeur, une lumière, un paysage font remonter en nous des souvenirs d'enfant, du déjà vu...Ca s'en va aussitôt que c'est venu..
Alors, la forme est revenue ? Mon petit fils pourtant jeune est à peine remis, pourtant, ça fait déjà plus de 15 jours qu'il a eu le Covid. Il a des coups de fatigue imprévisibles...Ma fille m'a dit qu'il a couru vendredi avec elle, mais que c'était elle qui était obligée de l'attendre.
Écrit par : julie | dimanche, 17 juillet 2022
Quoi de plus beau que ces "voyages dans le temps" l'espace de quelques secondes, par une odeur, une vue, une musique
Écrit par : ang/col | dimanche, 17 juillet 2022
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