Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 07 décembre 2025

La réalité dépasse l’affliction...

Expo-greuze-enfance-3.jpg

Non seulement le jour se lève tard, le jour se couche tôt mais en plus il fait un temps à se jeter dans la Seine.
Heureusement, ces temps-ci, nous avons évité de traverser la Seine pour aller au musée, nous nous sommes arrêtés au Petit Palais qui est bien plus beau que le Grand Palais transformé en publicité permanente pour des manifestatio0sn qui justifient semble-t-il la « privatisation » de l’édifice.
Le Petit Palais…
Nous l’aimons pour nombre de raisons.
D’abord il est moins massif que le grand, il a ce je ne sais quoi qui le rend élégant.
Il comptait aussi nombre de toiles que j’aurais volontiers mises ailleurs, des Saintes Vierges géantes autant qu’académiques, des « trucs façon Ingres », d’ailleurs c’est un tableau d’Ingres qui nous accueillait autrefois alors qu’aujourd’hui, « marché du tourisme » aidant, ce sont des portiques et des gardes qui vérifient que nous n’avons pas d’armes au lieu de vérifier qu’il n’ay a pas un camion grue et des gens qui entrent par une fenêtre…
Nous sommes donc allés voir les œuvres de Jean-Baptiste Greuze ; ce spécialiste des portraits d’enfants si beaux qu’on se demande pourquoi on ne les trouve pas en vente sur les sites de vente d’enfants.
Hélas, là aussi, les muséographes ont fait les dégâts habituels.
Ils ont viré ce qu’ils estimaient de trop et ont mis en exergue ce que le visiteur « doit voir » et surtout pas ce qu’il aime voir.
Exit donc, « La paresse » ou « La luxure » de Mr Courbet, place à quelques amphores et une incitation en gros caractères à aller aux toilettes ou, mieux encore aller acheter dans la boutique du musée.
Donc, comme partout « Aller acheter » est le mantra du moment.
Hier, heureusement, malgré le « temps de mince » comme disait ma première petite-fille quand elle était bien élevée, nous avons vu qu’on pouvait prendre des libertés d’interprétations avec ce « aller acheter ».
Nous attendions le 163 pour revenir à la maison, sagement assis sur le banc, l’autre côté de la rue exposant des sapins de Noël.
Un jeune homme a traversé le carrefour en scooter, s’est arrêté devant les sapins, à regardé autour de lui, à cassé un sapin pour en prendre le haut, petit sapin, et est reparti.
L’idée « d’aller acheter » ne l’a pas effleuré, peut-être s’est-il dit « l’exemple venant d’en haut et les grands de ce monde volant sans vergogne, pourquoi pas moi ? »
Nous sommes, en représentant des générations d’avant, restés estomaqués par le culot de ce jeune homme.
Mais bon, même Gregory Peck avait « pécho » Audrey Hepburn, alors...
Désabusés nous allons devenir si ça continue…

vacances-romaines.jpg