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samedi, 01 juillet 2006

L'immigré sauvage à droit à des vacances à l'étranger...

Nous disposons en France de (environ) :
- 142.000 flics,
- 100.000 gendarmes,
- 13000 CRS
- … et environ 400 inspecteurs du travail !

Vous ne voyez pas, bien entendu, où je veux en venir.
En fait je lisais un énième article traitant de la prochaine énième loi sur l’immigration (on veut des prix Nobel et des champions de foot, pas des « va de la gueule » qui veulent juste bouffer et vivre autrement que dans la hantise de se faire trucider, mourir de faim, survivre dans le dénuement le plus complet, de se demander ce que vont devenir les gosses, etc.) article duquel il ressortait que pour être sûr de n’être pas envahi par des hordes de pauvres venues d’ailleurs, il fallait se défendre efficacement.
Apparemment, une vieille technique fut réutilisée, de sinistre mémoire, qui consiste à faire ramasser des gamins en pleine classe par des flics (on aurait pu, pour l’occasion ressortir, les manteaux de cuir adéquats). Gamins choisis sur dossier, ou au faciès, c’est selon…

A considérer les effectifs dévolus aux forces de l’ordre, soit environ 250.000 personnes, on peut se demander si, au choix, nous sommes une nation de délinquants ou une nation soumise à l’invasion permanente de va-nu-pieds.
Nos élites semblent oublier un détail, le détail qui tue : Si ces pauvres gens viennent chez nous et peuvent y rester pendant des années, c’est qu’ils y trouvent de quoi vivre et même d’y envoyer leurs enfants à l’école.
Comme ils sont en situation irrégulière, qu’on ne vienne pas nous servir le couplet de l’abus de protection sociale, il n’ont droit ni à la Sécu ni aux Allocations Familiales.
Ce séjour prolongé signifie donc au moins une chose : Ils travaillent !!!
Or, s’ils travaillent, ils ont des employeurs, lesquels, toujours prompts à se plaindre de strangulation par voie de taxes, les emploient au noir.
Ce qui me ramène à la première constatation de cette note : Il y a ~625 fois plus de flics pour expulser des de pauvres gens en situation irrégulière que d’inspecteurs du travail pour éviter que ces pauvres gens en situation irrégulière ne soient exploités au noir dans le pays.
Si ces étrangers en situation irrégulière ne trouvaient pas de boulot, ils ne pourraient pas vivre et donc ne resteraient pas.
Comme je subodore que nos élites sarkozyennes du moment ne sont pas ignorantes à ce point, je suppose que certains y trouvent un intérêt. On vire à grand bruit quelques pauvres hères, ça scandalise quelques bonnes âmes qui se donnent bonne conscience en signant une pétition, ça fait applaudir le réac qui trouve que « ça évite qu’y nous piquent not’boulot et bouffent nos allocs ! » et ça fait les affaires des ministres de l’Intérieur qui jouent toujours de la corde sécuritaire pour se faire bien voir du petit blanc, celui qui vit dans la crainte entretenue par le 20 H de la télé.
Si on voulait réellement résoudre le problème de « l’immigration sauvage » (je soupçonne nos « élites » de penser « immigration de sauvages ») il me semble qu’une répartition égale des effectifs entre les forces de l’ordre et l’Inspection du Travail serait plus efficace que l’extraction quasiment gestapiste de gamins de leurs classe pendant les cours…