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jeudi, 17 août 2006

Rencontre...

Je cherchais des semi-conducteurs et des connecteurs.

Elle cherchait une excuse pour sourire.
Nous avons papoté quelques heures sur le compte de nos patrons respectifs.
J'ai un peu frimé.
Elle l'a jouée un peu réservée.
Je lui ai proposé d'aller voir "Soldat bleu".
On ne l'a pas vu.

Un jour, elle a dit "passe me prendre à l'heure du dîner".

C'est très exactement ce que j'ai fait.

Il faut dire que j'étais très "premier degré" à l'époque...

Mais on a dîné quand même.
Depuis, elle s'appelle "Douce Moitié".

mardi, 15 août 2006

Il a gaaagnéééé ! Il a gaaagnééé !!

Ce matin, alors que je feuilletais mon journal en prenant mon petit déjeûner.
Il s'agissait bien entendu de commenter pour la énième fois le cessez-le-feu au Liban (on pouvait aussi constater, sur les photos de certains canards, que beaucoup de "civils innocents" sortaient de leurs cachettes, qui avec des drapeaux du Hezbollah, qui avec des kalachnikovs).
Bref, en feuilletant mon canard il s'en fallut de peu que je ne meure etouffé. Non, non, pas par les miettes de croissant mais par le fou-rire que déclenche la phrase "La victoire de Dieu est arrivée."
Bon, d'accord c'est un autocollant collé sur le pare-brise d'une voiture libanaise qui proclamait cette ineptie mais ça prouve bien que la civilisation à encore beaucoup de chemin à faire avant d'atteindre la banlieue sud de Beyrouth sous une forme autre que la télévision et la Mercédès d'occase.
Déjà, je ne fais pas trop confiance à un Dieu qui ne croit pas plus en Moi (sinon j'aurais gagné au moins cinq fois la supercagnote du Loto) que je ne crois en Lui (ce n'est pas faute de la part des frères Maristes d'avoir essayé de me bourrer le mou pendant des années.) .
Ensuite, il faut avouer que j'ai bien raison car Dieu, qui est tout de même censé être un truc omnipotent et omniscient, me paraît bien inconscient d'aller se fourrer dans des histoires qui parlent de Lui depuis des lustres et qu'Il n'a jamais été foutu de résoudre.
Hier déjà, le New-York Times affichait une photo qui en disait long sur le sens des réalités de certains militants, on y voyait un type agitant le drapeau de son camp en signe de victoire, ce qui pouvait se concevoir. Là où ça péchait c'est que le mec agitait son drapeau au milieu d'un tas de gravats sur fond d'immeubles effondrés.
Et là, je dois dire que le mec criant victoire, perché sur de son tas de ruines avait un côté aussi irréaliste que surréaliste.
Et après on viendra me raconter des histoires de Bon Dieu qui sait tout, qui voit tout et qui peut tout ! On dirait une pub pour un cabinet de détective privé !
Si ça se trouve c'est Raymond Chandler qui a écrit la Bible...

vendredi, 11 août 2006

les terroristes sont nuls...

C'est vrai, finalement les terroristes sont nuls...
Non seulement ils sont méchants mais ils sont de mauvais économistes.

Ce n'est pas la motivation qui leur manque, certes.
On pourrait aussi discuter à perte de vue sur le bien-fondé de leurs motivations.
Cependant je trouve qu'ils manquent singulièrement de créativité et ça, ça nuit aux buts affichés.
Sans compter que ça coûte à tous ces mouvements un pognon fou qui serait probablement mieux utilisé à soulager les misères qu'ils disent être la cause de leur combat.
Sauf à croire, ce que je n'ose, que ces braves soldats de Dieu, aspirant au martyre, préfèrent finalement jouer au héros pour frimer devant des gamines en burka.
C'est, convenez-en, plus marrant que se lever le matin pour aller au boulot et se faire engueuler le soir parce qu'ils ont oublié de ramener le pain.
Pour en revenir à mon propos initial, plutôt que risquer de tuer des gens qui n'ont rien demandé et qui parfois peuvent être du même bord (assez souvent même, quand on voit que nombre d'attentats sont perpétrés dans des lieux empruntés par ceux qu'on prétend défendre), nos nobles défenseurs de la vraie foi et du bon musulman (la bonne musulmane n'existe pas, sinon on ne serait pas obligé de cacher les femmes derrière des voiles) devraient se pencher avec application sur la proposition suivante:
Au lieu de gaspiller plein de sous dans l'achat d'explosifs, de systèmes de déclenchement à distance, de location d'appartements qui coûtent la peau des c...fesses (les proprios exigent des cautions qu'on ne peut pas récupérer, surtout si on est en fuite...), bref de tas de machins dangereux autant que dispendieux, il leur suffirait d'acheter, pour une somme d'autant plus modique qu'on vient de passer des soldes aux promotions, un lot de sacs de sport et un autre de canettes de Coca périmées (il n'y a pas de petites économies).
Ces éléments inoffensifs seraient alors disséminés aux quatre coins des grandes villes et des aéroports, pour la plus grande joie des badauds -qui ne risqueraient rien- et des marchands de dispositifs de détections -qui vendraient plus- (c'est bon pour notre industrie, à condition de ne pas acheter des petites m... chinoises qui ne fonctionnent que le temps de payer la facture).
Ainsi, il serait facile de paralyser un pays sans faire grève (ce qui emmerde tout le monde) et sans faire la guerre (qui coûte cher), et ça aurait de multiples avantages.
- Diminution de la circulation à cause des barrages policiers donc diminution de la facture pétrolière et de la pollution.
- Diminution du chômage, la simplicité de la méthode permettant d'augmenter sensiblement le rythme des "attaques soft", elle entraîne mécaniquement l'embauche de personnel de surveillance.
- Augmentation de notre activité industrielle, le nombre croissant de faux attentats entraîne un besoin croissant de matériel de surveillance et de détection.
- Le nombre de personnes sujettes aux maladies cardiovasculaires qui va claquer d'un infarctus, suite aux alertes incessantes, va croître itou, donc diminution du trou de la Sécu.
- Toutes ces victimes collatérales auraient en plus l'avantage d'aider à la solution du problème des retraites (ce fameux problème issu du choix cornélien à faire entre les bénéfices des industries pharmceutiques et le coût de l'entretien de vieux qui devraient normalement mourir au lieu de nous coûter des sous.)

Nous avons tout à gagner à une stratégie de ce genre.
Les gens que les terroristes sont censés défendre, grâce à l'augmentation du commerce international s'en porteront mieux, tandis que les mouvements de "libération" (interdit de ricaner en pensant à la façon dont Cuba, le VietNam ou l'Irak ont été libérés) n'ayant plus besoin d'un "impôt révolutionnaire" démesuré pour survivre pourraient, comme la monarchie britannique, se contenter d'un rôle de figuration.
Que des avantages, vous dis-je !

mardi, 08 août 2006

La cigarette des vraies tumeurs...

Si j'en crois les statistiques récentes proclamées à la radio et sur les sites traitant de la santé publique, on aboutit aux résultats suivants:
- La proportion de fumeurs est passée de 25% à 20% en France, soit une diminution de 20% du nombre des fumeurs.
- Le nombre de décès par cancer a augmenté de 16 % pendant la même période.
Donc, en toute rigueur, on devrait voir bientôt sur les paquets de clopes:
. NE PAS FUMER TUE

dimanche, 06 août 2006

Lettres et le néant...

Au hasard de mes recherches sur Internet (je cherchais un truc sur Italo Calvino, rien à voir avec mon boulot d'ingénieur mais je voulais vérifier quelque chose, sujet d'une chamaillerie avec Douce Moitié à propos du " baron perché ") je tombe sur un site dédié aux lettres et à leur enseignement, celui de l'académie de Versailles.
Youpee !!! Me dis-je, toujours plein de l'enthousiasme et de la naïveté qui font le charme de la jeunesse.
Erreur tragique, je n'y trouve pas ce que je cherche. En revanche, j'y trouve des perles qui feraient le délice des professeurs de lettres si l'auteur n'était pas prof de lettres...
D'abord, l'étude du roman en question est répartie sur sept cours, ce qui ne serait pas dramatique si l'on n'invitait les élèves (de 4°, normalement pas analphabètes et capables de s'exprimer autrement qu'en signant d'une croix) à répondre à des questions via un "QCM" (Questionnaire à Choix Multiple, pour ceux qui ont eu la chance d'apprendre à répondre en vrai français en faisant de vraies phrases.).
Mais il y a mieux, une modification du sens des mots a dû intervenir pendant que je dormais car, on peut lire sur la présentation de ce cours une phrase étrange: "Il s’agit d’une lecture dirigée en 7 séances, chacune de ces 7 séances étant centrée autour d’un aspect particulier du roman."
Aaaahhhh ! La beauté de ce superbe " étant centrée autour ", manipulation professorale autant que professionnelle, que dis-je, quasiment l'archétype, de l'aporie.

Et dire que ces brillants esprits, payés pour dispenser les subtilités de la langue à nos chères têtes blondes, truffent leur discours d'inepties dont l'essentiel provient sûrement de travers attrapés à l'IUFM ou l'on apprend à enseigner mais pas à apprendre et où manifestement on est peu regardant sur la formulation du contenu enseigné...
Un jour quelqu'un leur fera remarquer, sans doute juste après leur départ à la retraite que:
- On dit et écrit "basé à" et "fondé sur" et non "basé sur".
- On dit et écrit "centré sur" et non "centré autour".
- On peut dire "a généré" mais que c'est mieux d'écrire "a engendré"
- Un problème a une solution, pas une résolution.
- On le résoud, on ne le solutionne pas.
Et deux mille autres accrocs qui nous montrent à l'envi que l'enseignement du français a pris les journalistes pour modèle alors que les journalistes sont censés, en la matière, être des élèves, non des maîtres.