dimanche, 08 janvier 2017
Voyage autour de ma cuisine.
Eh non, je ne suis pas Xavier de Maistre…
Je fais aujourd’hui un gros effort parce qu’en réalité, comme d’habitude d’ailleurs, je n’ai pas grand’ chose à vous dire mais que la discipline, la vieillerie à laquelle il faut tenter d’échapper, tout ça fait que je m’y colle…
Je vous ai déjà parlé de l’école maternelle de la rue des Amiraux ?
Sans doute.
J’ai même dû vous parler de Malika, cette petite brune pâle et frisée qui m’avait frappé par une particularité merveilleuse.
Elle avait quelque chose dont je n’avais jamais soupçonné l’existence et qui m’a marqué pour la vie.
Je crois bien, lectrices chéries, que je vous en parle encore.
Malika avait des yeux bleus !
Mais ce n’est pas de ça que je voulais vous parler mais de l’école maternelle de la rue des Amiraux.
Ce matin je pensais à ça en préparant le petit déjeuner d’Heure Bleue car ma cervelle erre beaucoup pendant que je fais griller le pain et fais chauffer l’eau de la Rico.
Je ne sais pourquoi j’ai pensé à un « Alain » qui n’avait rien à voir avec les propos sur le bonheur.
Ce qui m’a amené à une « Madame Alain », la dame qui nous menait faire la sieste l’après-midi.
Je me suis rappelé les lits de camp et la couverture râpeuse, ces couvertures de l’armée qu’on voyait souvent, que ce soit à la maison, à l’école maternelle et que j’ai connues plus tard chez les Frères.
Je suis presque sûr que les moins gamines d’entre vous se les rappellent.
Marronnasses, rêches comme l’accueil d’un commissariat, terriblement chaudes et affublées d’écritures en lettres d’un jaune gueulard.
La « couvrante plan Marshall » quoi…
Ah oui, je vous parlais donc de l’école maternelle des Amiraux parce que j’y ai passé deux ans.
Et ça m’est revenu parce que pour m’y amener, ma mère passait par « le passage interdit », le passage Kracher.
Je ne suis jamais retourné là-bas depuis que j’ai quitté le XVIIIème.
Je n’ai vu depuis que l’entrée du passage Championnet quand nous sommes allés chez Imaginer.
Alors ce matin, j’ai utilisé Goo.le Maps pour voir si l’école était toujours là.
Eh bien elle est toujours là.
Et à côté il y a toujours « l’Ecole de Filles ».
Comme au début des années cinquante.
Il y a quelque chose de plus et qui m’a amusé, du moins au début.
Cette plaque de marbre désormais apposée sur les écoles parisiennes en mémoire des enfants juifs déportés pendant la deuxième guerre mondiale.
Je me suis fait alors la réflexion qu’à l’époque, si on avait voulu rafler « des petits pas chrétiens » dans ce coin du XVIIIème, il aurait fallu que la Milice se rabatte sur les Arabes…
Un jour je vous donnerai des détails sur la « blouse » que je porte et je vous dirai pourquoi je la détestais.
11:07 | Commentaires (10)
Commentaires
Et qui se souvient de Xavier de Maistre, levez le doigt? En tous cas moi grâce à maman.
Écrit par : mab | dimanche, 08 janvier 2017
♪Tou n'as pas changé ♫.
Écrit par : Berthoise | dimanche, 08 janvier 2017
comme t'es mimi...l'étais jolie ta blouse écossaise...je trouve que c'est à paris que les écoles on le moins changé en extérieure...tu devrait passer devant ça te fera des émotions...c'est bon pour la santé les émotions! veinarde HB tu lui fais griller le pain et tu lui porte au lit?...bon dimanche. kiss.
Écrit par : Tarrah | dimanche, 08 janvier 2017
Je n'ai pas lu X. de Maistre, mais il me semble avoir lu l'histoire de cette blouse... ou alors tu as un contentieux avec toutes tes blouses...
"Passage interdit"?
Écrit par : la baladine | dimanche, 08 janvier 2017
tu étais un beau p'tit gars quand-même !!! Tu dois bien en avoir des restes !
Écrit par : emiliacelina | dimanche, 08 janvier 2017
qu'est ce que tu te ressembles !
Écrit par : liliplume/colombine | dimanche, 08 janvier 2017
oh!! pourtant elle te va bien cette blouse, on dirait le petit chose !
Écrit par : maevina | dimanche, 08 janvier 2017
Nous aussi, nous avons notre plaque. 7 noms devant lesquels je passe tout les jours mais je ne saurai même pas te dire combien de fille et de garçon... Je crois que ce sont des filles...
Écrit par : lanabc | lundi, 09 janvier 2017
tu n'aimais pas les plis bouffants , c'est ça ?
Écrit par : epalobe | lundi, 09 janvier 2017
Accessoirement, la description des motifs de ta chemise ne fait pas rêver (suite du commentaire, deux notes plus haut)
Écrit par : livfourmi | mardi, 10 janvier 2017
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