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jeudi, 05 octobre 2017

À mère acquise, père inné…

Ne dis rien Mab, j’ai honte…

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Le bruit de la douche cesse.
Un cri s’élève.
De la salle de bains, la voix de la lumière de mes jours m’interpelle.
- Minouuuuu !!!!!
- Oui…
- Tu sais quoi ?
- Non…
- Eh bien, la prochaine fois qu’on déménagera, tu sais ce qu’on fera ?
Elle n’a pas pu me le dire parce qu’un tel fou-rire, ça empêche de parler.
Nous sommes en train de remplir les cartons du vingt-deuxième déménagement et de quoi me parle Heure-Bleue ?
Du vingt-troisième déménagement…
Nous finirons, vieillards chenus, en train de préparer des cartons.
Voilà une des dix-mille raisons qui font que depuis 1971 je vis allègrement les millions de surprises créées par l’inventive cervelle d’Heure-Bleue.
Si notre génome le permet, nous pourrions faire encore deux ou trois séries de cartons.
Il n’est pas sûr qu’au rythme où croissent nos retraites, notre état de fortune le permette…
En attendant, j’ai annulé la commande passée à l’escroc.
Ce bandit n’est même pas inscrit au registre des transporteurs.
Inscription obligatoire pour exercer la profession de déménageur.
Ça a eu le mérite de relativiser le spectre de « l’état policier » que fait craindre le maintien de l’état d’urgence.
Si un charlot peut exister et gruger pendant un temps sans même être inscrit au registre de la profession…
Disons-nous qu’on a eu de la chance.
Il aurait sûrement utilisé la méthode dite « du recrutement de bistrot » pour trouver deux lascars à qui il aurait donné un billet de 50 €  et qui auraient esquinté nos affaires, rayé la cage d’escalier et dégradé l’ascenseur…
Ça fait cher du carton mais c’est moins cher qu’une grosse fâcherie avec le nouveau bailleur.
À moins bien sûr, qu’Heure-Bleue n’ait eu une idée plus précise avec son « prochain déménagement ».
Allez savoir, lectrices chéries.
Au moins vous commencez à entrevoir pourquoi on n’a jamais eu le temps de s’ennuyer…